Spotify a annoncé la semaine passée être contraint d’augmenter le tarif de ses abonnements, pour pouvoir faire face à la nouvelle taxe mise en place par le Gouvernement français en faveur du Centre National de la Musique.
Et le CNM n’a pas vraiment apprécié cette mise en cause par la plateforme de streaming musical, qui a publié une lettre ouverte pour lui expliquer son point de vue mais surtout les tenants et les aboutissants ayant motivé la mise en place de cette taxe, dont il n’est pas l’unique bénéficiaire et sûrement pas au titre de ses frais de fonctionnement, à hauteur de 20 millions d’euros comme cela a été indiqué par la plateforme suédoise.
Pour le CNM, Spotify n’assume pas ses responsabilités.
Le Centre National de la Musique, dans une réponse détaillée, indique très précisément que l’ensemble des fonds récoltés grâce à cette taxe seront réinjectés dans des programmes d’aides financières mis en place pour soutenir des projets artistiques ou des entreprises du secteur, et promouvoir « l’émergence, la diversité et le développement international de la musique française ». Le CNM précise en outre que sans ce financement, basé sur le principe de la solidarité, de nombreux projets ne pourraient pas voir le jour et priveraient notamment les artistes de moyens et de formations sur des outils de promotion.
En bref, autant de fautes raisons qui pour le CNM, ne servent qu’à justifier la hausse des tarifs des abonnements appliquée par Spotify tout en jetant l’opprobre sur le Gouvernement.
Pour clore le débat, le CNM reproche à Spotify de ne pas assumer le fondement de sa hausse de tarifs en en jetant la responsabilité sur le Gouvernement et le fonctionnement du CNM.
Pour ce dernier, le débat semble apparemment clôturé.