Le moins que l’on puisse dire c’est qu’en pleine inflation et alors que les modèles économiques des plateformes est assez rentable, c’est un nouveau coup au portefeuille de ses abonnés, qui va être donné par Spotify.
Après Netflix et Amazon, qui n’ont de cesse de rajuster leur stratégie à la hausse, au grand dam des abonnés, c’est au tour des plateformes de streaming musical de modifier ses conditions tarifaires, ainsi que cela a été annoncé hier sur son compte X en France.
Pour rappel, la taxe sur le streaming vise à imposer les services de streaming en ligne, tels que les plateformes vidéo, de musique, de jeux vidéo en streaming, etc. de manière à compenser les revenus perdus par les industries traditionnelles telles que la télévision, la musique et le cinéma, impactées par la popularité croissante de ces services de streaming en ligne.
Des motivations mal justifiées selon Spotify
Les gouvernements ou les organismes de régulation ont opté pour cette solution pour plusieurs raisons, notamment pour générer des revenus supplémentaires pour le financement de la culture et des arts, mais aussi pour protéger les industries culturelles nationales contre la concurrence étrangère, réguler le marché et encourager une concurrence équitable.
Bien évidemment, l’arrivée de cette taxe n’a pas manqué de s’attirer les foudres des plateformes, qui ont dès le départ dénoncé des risques d’une régulation excessive ainsi que de possibles effets négatifs sur l’innovation et la diversité des contenus.
La riposte ne s’est donc pas faite attendre pour Spotify, qui a de son côté décidé de la répercuter sur le montant de ses abonnements, sans qu’à ce jour, l’on ait une idée de son montant, d’autant que la plateforme a précisé que l’abonnement français serait désormais le plus élevé de l’Union européenne (une hausse de 1€ a d’ores et déjà été appliquée en juillet 2023), se contentant d’indiquer qu’elle communiquera dans les semaines à venir.
Le gouvernement français directement mis en cause par la plateforme.
« Nous avons tout fait pour éviter d’en arriver là, malheureusement le gouvernement français en a décidé autrement » précise Spotify qui met directement en cause la politique française, dont l’objectif était de financer différemment le Centre National de la Musique et non pas les artistes dont le budget marketing est déjà amputé pour cette raison, comme le regrette la Firme dans le communiqué publié hier, ce qui est doublement pénalisant pour les abonnés.
Proportionnellement, cette taxe représente les 2/3 de chaque euro versé aux ayants droit et à l’Etat français, en montant la participation fiscale de Spotify à « un taux de 1,2 % de leur chiffre d’affaires réalisé en France » selon le Ministère de la Culture lui-même.
Victimes collatérales : les festivals tels que le Printemps de Bourges ou bien encore les Francofolies, qui percevaient des financements de la plateforme, qui indique d’une manière plus ou moins sibylline soit limiter soit endiguer sa participation.