Le futur de la FFT (Fédération Française des Télécoms) sera décidé demain, jeudi, lors d’une assemblée générale extraordinaire.
En sursis depuis plusieurs mois, l’avenir de la FFT devrait se jouer demain, dans un contexte tendu. L’association, qui regroupe Orange, Bouygues Telecom et Numericable-SFR (mais pas Free), pourrait s’orienter vers une dissolution pure et simple, laissant ses dix salariés sur le carreau.
Le rôle de Numericable-SFR sera déterminant. Avant de racheter SFR, Numericable était en froid avec la FFT, qu’elle avait quitté avec fracas — tout comme Free — en raison de divergences d’opinion. L’opérateur au carré rouge est finalement resté membre de la FFT après son rachat par Numericable. Mais Orange et Bouygues l’accusent de saboter volontairement le fonctionnement de la fédération, en refusant de payer ses cotisations à temps. Pour obtenir le paiement des deux premiers trimestres de l’année, la FFT a été contrainte d’assigner Numericable devant le tribunal de grande instance — le câblo-opérateur a finalement payé ses factures cette semaine.
Le spectre d’un départ de Numericable-SFR, qui serait fatal à la FFT, continue de planer. L’opérateur estime que la fédération, présidée par Pierre Louette (secrétaire général d’Orange) n’est plus assez représentative de ses adhérents, et risque de ne plus défendre que les intérêts de l’opérateur historique.
Du côté du gouvernement, on milite pour un maintien de la FFT, perçue comme un interlocuteur unique bien pratique sur les sujets des télécoms et du numérique.
Source : Les Échos