Le syndicat CFE-CGC a dénoncé, mercredi, « l’impuissance » du gouvernement face au plan de départs volontaires de SFR, portant sur 5000 emplois.
Dans un communiqué, l’organisation a brocardé le « plan com' » de Myriam El Khomri. La ministre du Travail, après avoir convoqué la direction de SFR, n’a pas apporté de solution satisfaisante pour le syndicat. Elle a, au contraire, appelé à l’apaisement, estimant qu’il « vaut mieux un bon accord qu’un très mauvais conflit ».
La CFE-CGC suggère donc une solution. Le gouvernement pourrait imposer aux opérateurs le maintien de l’emploi sur le sol français, directement dans les conditions d’attribution des licences de téléphonie mobile. Cette solution limiterait la « casse industrielle et sociale » en France, selon l’organisation.
À lire, le communiqué intégral :
Le gouvernement impuissant devant la voracité des financiers
Les « ennemis » autoproclamés de la finance qui siègent au gouvernement viennent une fois de plus d’abdiquer. Patrick Drahi, va pouvoir supprimer 5 000 emplois chez SFR et délocaliser à loisir : le gouvernement n’y peut rien !
Et pourtant, comme d’habitude, le plan com’ était bien rodé. Des déclarations de matamores assignant Patrick Drahi à respecter les engagements pris quand on lui fit le cadeau de lui vendre SFR, fleuron de l’industrie des télécoms. Et puis hier, c’est Myriam El Khomri qui s’y colle en rencontrant les syndicats à grand renfort de communiqués.
Résultat : rien ! Comme toujours personne ne peut rien faire et la casse industrielle et sociale peut continuer. Et pourtant la réplique est simple. Il suffirait, comme le demande la CFE-CGC, que le gouvernement ≈. Cette mesure simple n’est ni une entrave à la concurrence et encore moins la marque d’une « économie administrée » comme le prétend Myriam El Khomri.
Il s’agirait juste de la manifestation visible d’une volonté réelle de ce gouvernement d’agir un peu contre la voracité des grands requins de la finance qui ne créent rien d’autre que de la misère et du désespoir.
La CFE-CGC dénonce avec fermeté ce nouveau scandale qui survient au cœur de l’été et mettra tout en œuvre pour sauver les emplois et les compétences détruits sur l’autel de la financiarisation de l’économie.