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Semi-conducteurs : le Japon et les USA s’offrent la même stratégie sur les exportations

Le Japon vient de s’engager sur la voie d’une limitation des exportations concernant le matériel de fabrication des semi-conducteurs, confortant ainsi sa position vis à vis de la Chine comme des USA qui, en octobre dernier a pris un certain nombre de mesures de boycott de manière à restreindre l’accès de l’ex-bastion communiste, aux semi-conducteurs, suivie de près par les Pays-Bas dans une démarche identique.

Le Japon vient donc de se rallier à la cause afin de donner du poids aux mesures de rétorsion prises d’autant qu’avec la Hollande, il est en première ligne dans le production des équipements haut de gamme qui sont nécessaires à la construction des puces.

Dans le courant du mois de janvier, un accord était conclu entre le Japon, les USA et les Pays-Bas, aux termes duquel l’Etat européen avait indiqué limiter ses exportations vers la Chine comme requérir obligatoirement une licence pour vendre du matériel à l’étranger, ce qui a fortement courroucé le principal intéressé par la mesure.

Du côté japonais, même si sa part du marché est aujourd’hui assez réduite dans la production des puces, c’est au niveau du matériel indispensable à leur usinage que le bas de fer a un intérêt ; quelques firmes locales telles que Tokyo Electron et Screen par exemple, état à l’origine d’environ 20% des outils de fabrication.

L’alliance de la carpe et du lapin.

Sa prise de position, aujourd’hui, en accord avec les USA est surprenante, mais pas autant qu’on pourrait le croire, et porte sur une réduction des exportations sur 6 catégories d’équipements utilisés dans la fabrication des puces électroniques et principalement le nettoyage, le dépôt, la lithographie et la gravure à compter du mois de janvier prochain.

« Nous assumons notre responsabilité en tant que nation technologique pour contribuer à la paix et à la stabilité internationales », a affirmé Yasutoshi Nishimura, ministre délégué à l’industrie et au commerce japonais lors d’une conférence de presse.

La Chine n’a pas manqué de relever et de répondre à ces propos :

« La politisation, l’instrumentalisation et la militarisation des questions économiques et technologiques, ainsi que la perturbation artificielle de la stabilité des chaînes de production et d’approvisionnement mondiales ne feront que nuire aux autres et à eux-mêmes », a indiqué Mao Ning, pour les affaires étrangères chinoises.

Si cette mesure devrait impacter le Japon dans un premier temps, sur l’Empire devrait s’y retrouver notamment grâce aux projets de constructions d’usines de semi-conducteurs qui sont en cours actuellement et viendront probablement doper le marché.

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