La filiale cloud du Groupe Iliad connaît actuellement quelques difficultés notamment financières, qui ne lui permettent pas de voguer sereinement avec des pertes sèches qui ont été multipliées par 10 et des investissements à due proportion, qui témoignent de la difficulté pour l’entreprise française de se positionner correctement et de peser de tout son poids face à la concurrence étrangère dans ce domaine et notamment Amazon, Google ou bien encore Microsoft.
Car en effet, ce sont pas moins de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires qui sont venus créditer les comptes de Scaleway tout en continuant de cumuler des pertes tout aussi conséquentes selon l’Informé, avoisinant 8,83 millions d’euros l’année passée.
Il est difficile de faire face à des géants du cloud, implantés sur le marché à 70%, ce qui laisse peu de place pour d’éventuels adversaires en France selon les termes mêmes du rapport rendu à cet effet par l’autorité de la Concurrence et ce pour différentes raisons : contraintes salariales, investissements pour équiper les infrastructures, autant de dépenses qui sont venues grever le budget de Scaleway tout en ne dopant pas ses performances sur le marché, même si des recrutements d’envergure ont été lancés augmentant le parc salariés de la société de 20%.
Si ce poste de dépenses devrait ralentir cette année les achats d’équipements comme par exemple des serveurs équipés de processeurs graphiques, dotés d’IA et particulièrement prisés depuis l’avènement de ChatGPT, ont eux aussi alourdi l’ardoise pour pas moins de 30 000 euros par unité ; mal nécessaire selon Iliad qui, à juste titre, indique que :
« Scaleway est actuellement en plein développement, avec des perspectives très prometteuses sur ses différents métiers. Les pertes évoquées sont en réalité de l’investissement et elles restent modestes au regard de la taille du groupe ».
Cette nouvelle politique menée par le nouveau CEO de Scaleway Damien Lucas, vise à contre carrer le déploiement. massif des majors du Cloud qui disposent de moyens financiers disproportionnés ce qui leur a permis de gagner du terrain d’emblée sur un marché évalué.à 27 milliards d’euros d’ici 2 ans.
Source l’Informé