L’Europe se radicalise de plus en plus dans ses positions face à Huawei et notamment s’agissant des infrastructures 5G ; la Commission souhaitant étendre de plus en plus territorialement les interdictions d’utilisation des composants usinés par le constructeur asiatique.
Au coeur de ces mesures, c’est surtout un dispositif de sécurité conséquent qui est appliqué la situation étant jugée préoccupante, à tort ou à raison par un certain nombre d’Etats membres et qui est en passe d’être généralisée.
Actuellement ce sont 33% approximativement des pays de l’UE qui ont banni les équipements fournis par la firme de Shenzhen des réseaux 5G, dont le Portugal, mais cela apparaît comme un fétu de paille pour Thierry Breton, à la tête du marché intérieur européen, qui alerte depuis 2020 sur les risques très élevés à la sécurité intérieure de chaque Etat membre de l’UE, engageant par voie de conséquence, la sécurité de l’ensemble de l’Union Européenne.
Or, malgré ces avertissements, certains pays utilisent toujours la technologie Huawei pour équiper leurs réseaux 4G mais aussi 5G, ce qui est le cas par exemple en France, de Bouygues Telecom, malgré les injonctions du Gouvernement pour les inciter au remplacement ; ces derniers rechignant à céder en raison du coût que représenterait ce démantèlement et de l’indemnisation proposée pour y souscrire, réputée trop faible.
Si pour l’heure, aucune sanction n’a été imposée aux opérateurs récalcitrants, pour quelque raison que ce soit, l’obligation d’éviction devrait rapidement devenir la règle pour ces derniers ou les Etats au sein desquels ils opèrent, ce qui est le cas par exemple en Allemagne.
La Commission actuelle étant en fonction jusqu’en 2024, il est cependant fort probable que même si le glaive est brandi pour les derniers résistants, il ne devrait pas tomber avant un bon moment.