Face au projet de loi Renseignement, qui imposera aux opérateurs la pose de « boîtes noires » de surveillance sur leur réseau, Orange a fait part de ses craintes. Stéphane Richard, le PDG de l’opérateur, a fait connaître samedi sa volonté de conserver la « maîtrise technique » de son réseau, dans On n’arrête pas l’éco (France Inter/I-Télé/Les Échos).
« Nous voulons garder la maîtrise technique de nos réseaux, c’est un dialogue qui doit s’instaurer », a-t-il clamé, affirmant que le système d’analyse et de collecte automatisé de données devait impérativement « rester techniquement sous le contrôle des opérateurs ». Les fournisseurs d’accès à Internet devront donc se montrer « extrêmement vigilants » sur les modalités de mise en œuvre de ces fameuses boîtes noires.
En filigrane, l’intervention de Stéphane Richard rappelle que l’installation d’équipements tiers au sein de l’infrastructure des opérateurs télécoms comporte forcément un risque de détérioration de la qualité de service pour les clients.
Regardez l’émission dans son intégralité :
Le très critiqué projet de loi sur le renseignement sera soumis en vote à l’Assemblée nationale en première lecture le mardi 5 mai. Une journée de mobilisation citoyenne à son encontre, à laquelle Freenews se joindra, est prévue lundi 4 mai : au programme, six heures de direct « contre la surveillance » sur Mediapart, de 16h à 22h, ainsi qu’un rassemblement prévu à 18h30, place des Invalides, à Paris.