L’OFCOM, équivalent britannique de notre Autorité de régulation des télécoms (ARCEP), voit d’un mauvais œil le projet de fusion des opérateurs mobiles O2 et Three. Au grand dam de Free ?
Dans un article publié par le Financial Times, l’OFCOM a fait connaître son opposition farouche au projet. Sa directrice, Sharon White, y exprime son attachement à un marché compétitif fort à quatre opérateurs mobiles, et ses inquiétudes face au fait que « le plus petit opérateur mobile, Three, propose de devenir le plus grand en acquérant son rival O2 ». Le nouvel ensemble créé par la potentielle fusion détiendrait en effet 40% des parts de marché mobiles, à lui seul.
L’OFCOM en appelle à la Commission européenne, habilitée à bloquer une telle opération.
Cette nouvelle n’est probablement pas du goût de Free. La semaine précédente, on apprenait que l’opérateur français souhaitait profiter de la fusion pour pénétrer le territoire britannique. Dans une volonté de rééquilibrer le marché après un mariage Three-O2, les régulateurs pourraient en effet imposer de nouvelles conditions facilitant l’arrivée d’un nouvel acteur. Mais en cas de blocage total de l’opération, cela n’arrivera pas… C’est désormais entre les mains de Bruxelles que tout repose.