Deux jours après que Bouygues ait rejeté sa proposition de rachat, le groupe Altice de Patrick Drahi publie un communiqué défendant sa position et son offre.
Patrick Drahi essuie difficilement le refus de Bouygues de revendre sa branche télécoms. Dans un communiqué, le groupe Altice (propriétaire de Numericable-SFR) revient, point par point, sur les aspects critiqués de son offre, notamment ceux sur lesquels Bouygues avait émis des doutes dans son communiqué de refus.
On y apprend notamment qu’Altice, qui valorisait Bouygues Telecom à « au moins » 10 milliards d’euros, prévoyait de verser 9 milliards en cash dès le rachat (dont 35 à 40% auraient été financés par de la dette), le dernier milliard étant une option au terme de trois ans après le rachat, à faire valoir en cash ou en actions Numericable-SFR.
Sur les risques réglementaires évoqués par Bouygues, qui craignait que les autorités concurrentielles ne bloquent un tel rachat, Altice rappelle qu’il était en négociations avec Iliad (Free) afin de lui transférer « un certain nombre » d’actifs, pour des accords « plus larges que ceux dont Bouygues s’est prévalu en mars 2014 dans le cadre de sa tentative de rachat échouée de SFR ».
Enfin, le groupe assure qu’il aurait conservé l’emploi des salariés de Bouygues Telecom « dans des conditions similaires à celles qui avaient été souscrites pour l’acquisition de SFR », ainsi que l’investissement, soulignant que « les investissements de SFR ont augmenté de 20% » depuis sa reprise de l’opérateur.