Depuis un certain nombre d’années, l’opérateur historique, sous l’impulsion de Stéphane Richard, n’a de cesse de plaider en la faveur d’un retour à un marché de 3 opérateurs, en lieu et place des 4 actuellement présents depuis 2012 et l’arrivée de Free Mobile.
Cet argumentaire, certes ancien, s’attache à apporter la démonstration que si les tarifs des abonnements téléphoniques sont attractifs pour le pouvoir d’achat des usagers, il est cependant limitatif pour les opérateurs, qui ne dégageraient pas suffisamment de marge pour assumer l’entretien des réseaux mais également investir pour l’avenir.
On aurait pu penser le gimmick spécifique à l’ancien homme fort d’Orange, mais force est de constater que celui-ci est repris plus ou moins sur le même ton par son successeur, Christel Heydemann, récemment entrée en fonction, qui entend de son côté poursuivre la critique à l’égard de la concurrence, qu’elle estime sclérosante pour le marché.
L’Europe aux 90 opérateurs …
Dans le collimateur, non pas uniquement la situation en France, mais sur l’ensemble du territoire européen, qui dénombre pas moins de 90 opérateurs commerciaux, ce qui ne permet pas au secteur d’être compétitif à l’échelle mondiale, où le marché se joue différemment.
“Nous ne vivons absolument pas dans le même monde. Les tarifs sont tirés vers le bas, alors que nos investissements pour déployer des réseaux augmentent”, a regretté Christelle Heydemann dans un entretien accordé au JDD, évoquant dans le même temps sa stratégie de conquête du marché européen, grâce à un maillage solide de l’ensemble du continent.
En d’autres termes, il y aurait lieu de choisir entre les intérêts des opérateurs, en lieu et place de la bourse de l’usager, qui forcément devrait pâtir de cette situation ; situation à l’encontre de laquelle Free Mobile s’inscrit en faux depuis son arrivée dans le courant du mois de janvier 2012 avec des forfaits défiant toute concurrence.
Source JDD.