Orange a lancé aujourd’hui 10 octobre, sa Livebox 5 écoresponsable. Niveau design, rien de novateur, elle ressemble au boîtier de noir de la Freebox Révolution…en pas très joli. On ne peut pas dire que l’opérateur ait tout misé sur le look, qui devrait mal vieillir quand on y jette un seul coup d’œil.
Alors certes tout l’intérêt de cette box ne réside pas dans son look, d’autant que la coque plastique est entièrement recyclée et recyclable et que son poids (690 g) comme la consommation électrique nécessaire à son fonctionnement, réduite d’1/5ème entrent dans une démarche éthique particulière et somme toute louable.
Un défi qui trouve son aboutissement au bout de quatre années de recherches.
Le postulat d’Orange était de l’inscrire dans une dans « une démarche d’amélioration environnementale progressive » et le pari semble réussi puisque tout y est simplifié, du mode de vissage au packaging, soit une réduction d’empreinte carbone de 25% au total d’autant que cette boxe est notamment composée de plastiques issus d’anciennes box d’Orange, démantelées en France par Eco-Systèmes
« Nous n’avons pas trouvé en France de producteur de plastique 100 % recyclé correspondant à notre cahier des charges en termes de qualité » explique Fabienne Dulac, qui ajoute que « cette box n’est peut-être pas idéale, mais elle embarque de l’économie circulaire dans la façon dont elle a été conçue ».
Effet papillon, elle n’a pas besoin de ventilateur pour fonctionner en raison de cette configuration en rupture totale avec cette de la Livebox 4.
Au cœur du concept, une démarche bien précise selon Fabien Dulac, Directeur Exécutif d’Orange pour 20 Minutes, qui indique en outre que « lancer une nouvelle box, c’est une réponse à des usages et à des attentes clients qui fait que l’on doit évoluer à chaque niveau du produit. Nous poursuivons notre chemin consistant à concevoir des équipements plus durables ».
Cette box saura-t-elle trouver son public ?
A l’heure actuelle chez les FAI, tout se joue sur le recrutement. L’écoresponsabilité est-il un argument suffisant pour détourner une clientèle d’un autre FAI vers l’opérateur historique à ce seul motif et sans chercher ce qu’elle a dans le ventre ?
Ce n’est pas certain, voire loin de là d’autant que l’ère est à l’utraconsommation non pas à la limitation d’accès et cette nouvelle box, si son postulat est louable, risque de se trouver en contradiction avec le besoin du tout connecté, l’utilisateur disposant en moyenne de 7 équipements reliés à internet par foyer.
Un vœu pieux certes, qui permettra de pourvoir au recyclage du matériel (ce sont pas moins de 2,7 millions de box qui sont remises à neuf en moyenne chaque année) mais il n’est pas certain qu’elle séduise à large échelle.