Et ce n’est pas faute de taper sur les doigts de l’opérateur historique, qui se fait régulièrement souffler dans les bronches au sujet de l’entretien de son réseau cuivré, préalablement à une bascule intégrale vers la Fibre dans les années à venir.
Or Orange loue son réseau cuivré et notamment à Free par exemple, ce qui met à sa charge un certain nombre d’obligations vis à vis de sa cocontractante, auxquelles l’opérateur ne se soumet pas.
Le dossier était suivi de près par Sébastien Soriano alors à la tête de l’ARCEP, dont le relais a été pris par le Gouvernement depuis son départ et en l’attente de la désignation de son remplaçant.
Des infrastructures coûteuses et subordonnées à des obligations d’entretien régulier.
Et force est de constater que depuis plusieurs années, les infrastructures cuivre objets des foudres gouvernementales, sont plus ou moins laissées en friche malgré le plan Engage 2025 mis en place par Orange au bénéfice du déploiement fibre accéléré au détriment d’une bascule plus douce du cuivre vers sa technologie de substitution.
La situation pourrait paraître avantageuse sauf pour les territoires qui ne verront pas opérer cette bascule à titre prioritaire et qui dans le même temps subissent les affres de cet abandon d’entretien progressif impactant leur connectivité.
Car consécutivement à ce changement d’orientation, le réseau cuivré subit des pannes à répétition, laissant les abonnés coupés du monde, sans connexion internet pendant des semaines stigmatisant les carences d’Orange au regard de son rôle de délégation du service universel signé le 27 novembre 2017 pour une durée de trois ans.
Une mission flash pour trouver des solutions.
Une première piqûre de rappel avait été adressée à Orange en octobre 2018, qui avait permis d’obtenir une amélioration des services, mais de courte durée, engageant le Gouvernement sur la voie de la création d’une mission Flash pilotée par Célia de Lavergne députée de la Drôme, qui a poussé un cri d’alarme pour la seconde fois au regard du nombre de plaintes déposées par différentes collectivités locales comme territoriales.
Selon les termes du Secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, il est désormais impératif de« préciser le diagnostic des dysfonctionnements et faire des propositions au gouvernement », car « si la fibre et le mobile connaissent un rythme de déploiement inégalé, l’accès au téléphone fixe reste essentiel pour beaucoup de Français », « les problèmes répétés d’accès et de qualité signalés dans certains territoires ne sont plus acceptables ».
Stéphane Richard, rappel de son côté pour Orange, que l’entretien du réseau cuivré coûte approximativement 500 millions d’euros par an auquel il convient d’ajouter le financement du déploiement de la fibre optique, engageant par là même rapidement, une extinction de l’utilisation du cuivre pour parvenir à une stabilité financière et éviter que ce genre désagrément perdure.
D’ailleurs les premières fermetures devraient commencer en 2023 jusqu’en 2030. Nul doute que tout le monde sera fibré d’ici là ; laissant tout de même pour compte le devenir des anciens abonnés cuivre désireux de conserver cette technologie ou tout simplement n’ayant pas le choix que de passer par elle.