À l’instar de SFR et Bouygues Telecom, Orange propose à ses abonnés sa propre option de kiosque presse numérique, avec en bonus l’accès à une sélection de bandes dessinées.
Dès aujourd’hui et pendant six mois, la plupart des abonnés à une offre fixe ou mobile d’Orange bénéficient gratuitement de l’accès au kiosque ePresse, incluant un grand nombre de titres de la presse nationale et régionale. En plus de l’accès à ces quelques 300 journaux et magazines, ils pourront également jouir d’un accès à plus de 3000 albums de BD, via le kiosque izneo by fnac.
Annoncée depuis le mois de juillet, cette offre est intégrée d’office pour tous les abonnés Orange (hors offres Pros, Sosh et Sosh mobile+livebox, mini 1.99€, prépayées ou fixes avec voix uniquement). Elle sera limitée dans le temps : au-delà du 5 avril 2018, l’option gratuite sera supprimée. Contrairement à ses concurrents, Orange a fait le pari de la « période d’essai » : au-delà, il faudra s’abonner pour continuer à profiter des services. L’option ePresse et l’option izneo by fnac seront alors proposées à 9,99 € chacune.
Orange esquive la polémique sur les offres presse et la TVA
En optant pour cette stratégie d’offre gratuite limitée, Orange surfe entre les gouttes de la polémique sur les offres presse intégrées aux forfaits des opérateurs. En effet, ces dernières sont désormais bien connues comme des dispositifs d’optimisation fiscale, permettant à SFR, Bouygues Telecom et consorts d’économiser plusieurs centaines de millions d’euros par an via un complexe jeu de calcul de la TVA. Soit un manque à gagner conséquent pour l’État…
De son côté, Free a demandé au ministère du Budget une « clarification, soit dans un sens, soit dans l’autre » sur ces offres de presse, en septembre. Seul à ne pas s’être engouffré dans la brèche pour l’instant, le quatrième opérateur croît que l’État tranchera en défaveur de ces kiosques, « pour quelque chose de solide pour tous sur le plan juridique ».
De fait, le gouvernement étudie actuellement une réforme, qui changerait l’assiette du calcul de la TVA à taux réduit. Celle-ci ne pourrait s’appliquer que sur le chiffre d’affaires « presse » réel des opérateurs, c’est-à-dire sur le montant reversé aux journaux. Des sommes bien moins importantes que le coût, très virtuel, des options « presse » mentionnées sur les factures des clients.