Orange ne compte pas laisser le déploiement de la fibre à la concurrence. L’opérateur historique s’est emparé d’un nouveau RIP (réseau d’initiative publique) en Loire-Atlantique.
Vendredi, l’opérateur a remporté un appel d’offres pour déployer un réseau de fibre optique en Loire-Atlantique. Via sa filiale RIP 44, il devra déployer quelques 108 000 prises FTTH vers les abonnés en cinq ans. Le coût du projet : 108 millions d’euros, réunis par l’État, les collectivités locales et l’Union européenne.
Mais c’est quoi un RIP ?
Dans les zones moins densément peuplées, où les opérateurs ne viennent pas déployer d’eux-même les réseaux de fibre optique, on crée ce qu’on appelle des RIP : Réseaux d’Initiative Publique. Des opérateurs d’infrastructures se chargent de répondre aux appels d’offre proposés par les collectivités afin de déployer la fibre à des échelles locales, départementales voire régionales. Ces réseaux peuvent ensuite être loués aux opérateurs de service, qui proposent leurs offres au public.
Initialement concentré sur le déploiement de fibre dans les zones densément peuplées, plus concurrentielles, Orange semble avoir décidé d’investir plus largement les secteurs ruraux, en multipliant les réponses aux appels d’offres. Il a d’ores et déjà annoncé vouloir « augmenter sensiblement [son] offre financière sur les RIP ». Ce RIP en Loire-Atlantique est son 11ème.
Lors du dernier décompte de l’ARCEP, c’est SFR qui arrivait premier avec 207 000 prises déployées dans les RIP. Covage-Tutor arrive deuxième avec 181 000 prises, tandis qu’Orange est pour le moment sur la troisième marche du podium, à 159 000 prises. Autant dire que le classement est encore susceptible de quelques bouleversements dans les années à venir.
De son côté, Free ne déploie pas lui-même de réseaux sur les RIP, mais travaille avec les opérateurs d’infrastructures, notamment Orange, pour venir s’interconnecter à leurs réseaux et y proposer ses propres offres en zones moins denses. À ce sujet, on vous invite à (re)lire notre dossier, daté de février 2016.
Source : La Tribune