Selon le Canard Enchaîné, Orange a été lourdement condamné devant les prud’hommes à verser 127 940 euros à un ex-employé.
Le journal rapporte cette décision, datée d’avril, condamnant l’opérateur historique à verser 127 940 de rappels de salaire, indemnités et autres frais divers à un ancien salarié. Les faits remontent à 2006 lorsque le plaignant, Pierre, a été embauché en tant que vendeur en boutique, en CDI à temps partiel.
À cette époque, le France Télécom d’alors n’hésite pas à faire souvent appel aux heures complémentaires, pour faire travailler plus longtemps ses employés en magasin. Une situation qui ne déplaît généralement pas aux salariés concernés, puisque les heures en question sont payées 25% de plus. Multipliant les heures supplémentaires, Pierre ira jusqu’à travailler à temps plein, certains mois, en 2007. Tout s’arrête en 2008, sous la nouvelle impulsion de la direction d’Orange, qui souhaite réaliser des économies : le recours aux heures complémentaires est presque totalement abandonné.
Pierre demande alors à bénéficier de la priorité d’embauche à temps plein, à laquelle lui donne droit son CDI. Sa réponse n’obtiendra jamais de réponse positive de la direction. Dépité, il quittera l’entreprise des années plus tard, en 2012.
18 ans de rattrapage de salaire, et des négociations à l’amiable pour d’autres cas
Il décide alors de poursuivre son ex-employeur, s’estimant licencié. Et dans leur décision datant du mois d’avril, les prud’hommes lui ont donné raison. Son contrat à temps partiel est requalifié en contrat à temps plein, sur la période 2007-2012. Il touche donc l’équivalent de dix-huit ans de son salaire d’embauche initial.
Selon Le Canard Enchaîné, Pierre n’est pas seul. D’autres cas similaires de personnes recrutées entre 2005 et 2007 à temps partiel (essentiellement des étudiants), existent. Orange a fait en sorte de régler la majeure partie des dossiers à l’amiable, pour éviter de voir les lourdes condamnations se multiplier. Une « poignée d’affaires » reste cependant à juger, souligne le journal.
Source : Le Canard Enchaîné