Et cette situation de tensions, qui perdure depuis le mois de décembre 2020 entre Stéphane Richard Président Directeur général d’Orange et la société d’investissements Polygon Global Partners intéresse plus précisément le rachat des parts 47% d’Orange Belgium qui ont jusqu’à présent échappé à la main mise de l’opérateur historique.
Une opération qui a pris une autre tournure avec la mise en place de l’OPA lancée par Stéphane Richard pour un montant de 22€ par action ; proposition qui est loin de satisfaire son partenaire pourtant minoritaire, Polygon Global, qui estime la proposition « dérisoire » mais qui a pourtant rencontré l’accord de l’Autorité des marchés financiers belge (FSMA) le 31 mars.
Son coût total ? près de 620 millions d’euros.
Une restructuration commerciale et technique à la clé.
Pour Stéphane Richard, cette stratégie vise surtout à amorcer un changement de politique commerciale pour la filiale belge du Groupe qu’il représente, dévolue uniquement au mobile et qui, pour anticiper sur l’avenir, se doit d’amorcer un virage à 360 avec l’internet fixe.
Une situation qui n’est pas du goût de Polygon Global Partners qui souhaiterait voir reconsidérer le montant de l’offre entre 32 et 36 € par action, ce à quoi Stéphane Richard s’oppose fermement.
«Orange n’a pas l’intention de modifier le prix de son offre et considère que cette opération offre à tous les actionnaires d’Orange Belgium une opportunité unique de monétiser immédiatement leur participation à des conditions attractives » a-t-il déclaré.
Orange souhaite véritablement sortir sa filiale Belge de la zone Bourse et doit séduire, par son projet, les actionnaires détenant les 95.3% du capital restant de manière à ce qu’ils cèdent leurs parts sociales et ce avant le 23 avril prochain, date limite fixée pour concrétiser cette OPA qui tomberait à l’eau en cas de refus par Polygon d’y adhérer.
Source : Investir Les Echos.