Une nouvelle hausse annoncée de la « taxe télécoms » révolte les opérateurs. Ceux-ci font savoir leur colère, dans un communiqué commun.
Aussi connue sous les dénominations « taxe Copé » ou « taxe France Télévisions », la taxe télécoms n’en finit plus d’augmenter. Ce prélèvement obligatoire, imposé aux opérateurs depuis 2009, avait initialement pour but de compenser l’arrêt de la publicité en soirée sur les chaînes de télévision du service public. Depuis, il est utilisé comme prétexte pour limiter la hausse annuelle du montant de la redevance audiovisuelle…
Alors qu’une nouvelle augmentation est prévue dans le cadre de la loi sur le budget 2017 de l’État, les opérateurs membres de la Fédération Française des Télécoms (Orange, SFR, Bouygues Telecom) et Free poussent un coup de gueule. Dans un communiqué, ils dénoncent une mesure incohérente, favorable à France Télévisions « au détriment des priorités fixées par le Gouvernement en matière d’aménagement numérique des territoires ». À titre d’exemple, les montants prélevés par la taxe depuis son instauration représenteraient « l’équivalent de 3,8 millions de prises en fibre optique ou d’environ 18 000 installations d’antennes 4G ». En d’autres termes, la taxe grèverait le déploiement du très haut débit en France.
Les opérateurs dénoncent un double discours, alors même que François Hollande militait, en juin dernier, pour un système vertueux : « d’un côté les opérateurs investissent pour le long terme et de l’autre l’Etat assure une sécurité, une stabilité législative, réglementaire et fiscale », promettait le Président de la République…
Une manne à 1,5 milliard d’euros depuis 2009
Depuis sa création en 2009 jusqu’en 2015, la taxe télécoms a permis de générer une manne estimée à 1,5 milliard d’euros, au total.
Le montant collecté en 2016 devrait exploser, l’assiette passant de 0,9 % à 1,3 % du chiffre d’affaire des opérateurs. En prévoyant de porter à nouveau cette assiette à 1,4 % en 2017, le gouvernement entend puiser quelques 10 millions d’euros supplémentaires par an dans les poches des opérateurs.
via AFP