Si le marché est toujours instable en France avec le jeu des quatre opérateurs présents sur l’ensemble des offres, y compris pros depuis l’arrivée dans le jeu de Free au mois de mars 2021, l’Europe leur paraît un terrain de jeu apparemment plus séduisant.
En effet, c’est un vent de conquête qui souffle, les opérateurs français, vers les territoires étrangers s’offrant tour à tour quelques participations au capital, venant ainsi garnir leur escarcelle, mais surtout positionner des pions sur l’échiquier des télécommunications à échelle plus large.
C’est le cas par exemple de Free, qui n’a de cesse depuis un certain nombre d’années maintenant, d’investir en Italie, en Suisse, puis en Pologne par exemple, avec dernièrement le rachat de Play en 2020 et d’UPC.
La tentative de négociation avec Vodafone en Italie, qui s’est révélée dernièrement un échec un peu cuisant, en est la plus simple démonstration.
Un objectif principal : gagner du terrain sur l’ensemble du territoire technologique européen.
L’idée n’est pas de jouer le jeu de la concurrence hors les murs français, mais tout simplement de reproduire le schéma appliqué sur le territoire d’origine, afin d’en tester les limites comme d’autres applications, au regard de la culture, du marché ou de la technologie en mode local.
C’est dans ce sens que SFR entend pourvoir au déploiement de la fibre au coeur de l’Angleterre, afin de pourvoir à la consolidation de ses investissements en se rendant indispensable technologiquement parlant, à l’étranger.
Alors même si cela ne reste qu’un voeu pieu, les objectifs demeurent tout de même non dissimulés et la question du monopole tant au niveau de la technologie que des ressources financières qui en seront dégagées, le pivot central de cette volonté des opérateurs.
Pour rappel, Free s’est engagé sur la voie d’une sortie du cours de la Bourse dès le mois de juillet dernier, de manière à pouvoir tenir ses objectifs à l’étranger.
Et ce n’est pas pour rien.