Depuis 2020, l’Arcep, l’autorité de régulation des télécommunications en France, mène chaque année une enquête intitulée « Pour un numérique soutenable ». L’objectif principal de cette démarche est d’analyser et d’évaluer l’impact environnemental des différentes technologies numériques utilisées au quotidien. Après s’être intéressée aux équipements tels que les box internet, les décodeurs TV et les répéteurs WiFi, l’Arcep étend désormais son analyse à un composant essentiel : la fibre optique.
Une analyse poussée de la fibre optique
Dès l’édition 2026 de son enquête annuelle, l’Arcep exigera des équipementiers des informations détaillées sur l’impact environnemental de la fabrication des câbles de fibre optique. Les données requises incluront les volumes de câbles vendus en France, les émissions de gaz à effet de serre générées par leur production, ainsi que les quantités d’énergie, d’eau et de germanium utilisées dans leur processus de fabrication.
La segmentation fine des technologies d’écran
L’Arcep ne limitera pas son analyse à la seule fibre optique. Elle prévoit également une segmentation plus fine des technologies utilisées pour les écrans de télévision, d’ordinateurs et de tablettes. Par exemple, il est reconnu qu’un écran OLED présente des caractéristiques de consommation énergétique différentes de celles d’un écran LCD. Cette segmentation permettra une meilleure compréhension des enjeux environnementaux associés à ces différents équipements numériques.
Un impact non négligeable des data centers
Les centres de données, essentiels au fonctionnement de l’économie numérique, seront également soumis à une analyse approfondie. L’Arcep intégrera notamment dans ses relevés la surface totale artificialisée occupée par ces infrastructures, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre liées aux fuites de fluides frigorigènes utilisés dans les systèmes de refroidissement.
Les box et décodeurs sous surveillance
Enfin, l’Arcep renforcera son suivi de l’impact environnemental des box et des décodeurs TV. De nouveaux indicateurs spécifiques seront intégrés pour mieux mesurer l’empreinte écologique de leur fabrication et leur consommation électrique durant leur cycle de vie complet.
Avec ces nouvelles initiatives, l’Arcep confirme sa volonté d’encourager un développement numérique respectueux de l’environnement et vise à sensibiliser davantage les acteurs économiques et le grand public sur ces enjeux majeurs.