Des salariés du groupe Numericable-SFR dénoncent la dégradation de leur situation, qu’ils jugent « invivable » depuis la fusion entre les deux opérateurs.
Depuis le rachat de l’opérateur au carré rouge par Numericable, il n’est pas une semaine sans que la « méthode Drahi » utilisée pour réduire les coûts à toutes les échelles ne fasse parler d’elle. Comme lorsque le groupe a décidé d’arrêter de régler ses prestataires, générant jusqu’à 400 millions d’euros de factures impayées…
La situation empire également du côté des salariés. Au siège social de Numericable, à Champs-sur-Marne, les onze salariés du centre technique (qui centralisent les problèmes plus complexes, remontés par les services techniques « offshore ») ont entamé une grève ce lundi pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail. « Depuis le rachat de SFR par Numericable, tout se tend. Tout est verrouillé, cela devient invivable », estime ainsi un réprésentant FO.
Le groupe envisage ainsi de changer leur rythme de travail, afin de supprimer les dimanches et jours fériés… ainsi que les primes associées, au grand dam de ces techniciens qui verront leur rémunération baisser de 15% en moyenne (soit plus ou moins 300 € perdus chaque mois).
Mais cette réorganisation ne cristallise qu’une partie des craintes des salariés. Selon Le Canard Enchaîné, dans sa recherche de compression de coûts toujours plus importante, Numericable-SFR chercherait à déménager le gros de son centre technique (déjà largement délocalisé), de la Réunion vers Madagascar. Les représentants syndicaux craignent que d’autres mouvements de ce type soient dans les tiroirs…
Source : Le Figaro