Après près de 11 ans d’existence, Nolife, la chaîne des jeux vidéo et de la culture japonaise, va cesser ses programmes.
Bien que l’annonce ait été diffusée à l’antenne un 1er avril, Sébastien Ruchet, dirigeant de la chaîne, le confirme : il ne s’agit pas d’une blague. Nolife s’apprête à mettre fin à sa diffusion. La chaîne était en difficultés depuis quelques années : elle vient de sortir d’une procédure de redressement. Faute de soutien d’investisseurs, elle se voit dans l’incapacité de rembourser sa dette et sa liquidation devrait être prononcée au tribunal, le 16 avril.
La chaîne continuera à émettre au moins jusqu’au dimanche 8 avril, où une soirée spéciale permettra de dire dignement au revoir à Nolife (sur le canal 93 du bouquet Freebox TV). La date de coupure exacte du signal chez les différents opérateurs n’est pas encore connue, mais en tout état de cause, Nolife ne devrait plus être disponible au-delà de la mi-avril.
Bits et musique
Créée en 2007, Nolife avait été une des premières chaînes à avoir profité du développement de nouvelles solutions pour venir diffuser en IPTV à moindre coût, d’abord sur Freebox, puis progressivement sur les autres bouquets.
Face aux accusations d’amateurisme ou aux critiques sur le choix de son nom, elle n’a pas hésité à proposer une programmation pointue et exigeante mêlant jeux vidéo, pop culture et passion du Japon. C’est ainsi qu’une communauté hétéroclite de passionnés s’est rapidement fédérée autour du projet. Malgré tout, après près de 11 années, l’érosion de l’audience se faisait sentir : « peut-être que Nolife était la chaîne d’une génération, avec une audience qui était fidèle mais qui vieillissait », constate Sébastien Ruchet, interrogé par Le Monde.
Presque tout au long de son existence, Nolife a connu les tumultes d’une petite chaîne au budget serré. Et a bien « failli » mourir à plusieurs reprises. C’est essentiellement l’arrivée des publicités à l’antenne, ainsi que la formule d’abonnement payant sur le net (via sa plateforme Nolife Online, puis Noco) qui lui a permis de rester à flots aussi longtemps. Pas amer, Sébastien Ruchet voit dans cette longévité une « victoire » : « ce qu’on a fait pendant onze ans avec Nolife, c’est quelque chose qui, normalement, n’est pas possible ». So long, Nolife !
via Le Monde