Le paysage des télécommunications a nettement évolué en sept ans, notamment grâce au New Deal Mobile. Mis en place en 2018, cet accord signé entre le gouvernement, l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) et les quatre opérateurs nationaux (Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR) avait pour objectif d’améliorer la couverture mobile dans les zones blanches ou mal desservies. Aujourd’hui, la Fédération française des télécoms (FFT) dresse un bilan encourageant, qu’elle qualifie de « pari réussi ».
Au moment de sa création, le New Deal Mobile reposait sur un principe inédit : renouveler gratuitement les fréquences des opérateurs en échange d’engagements ambitieux en matière de déploiement 4G. Il s’agissait d’identifier en priorité les secteurs géographiques qui souffraient d’une mauvaise connectivité, afin de favoriser leur développement économique et social. L’implication conjointe des élus locaux, des opérateurs et de l’État a permis de recenser environ 5 000 zones où les infrastructures devaient être renforcées ou créées ex nihilo.
Un succès non seulement pour la 5G mais aussi pour la 4G
À la date du 30 septembre 2024, on dénombrait déjà 3 231 nouveaux sites 4G multi-opérateurs construits et opérationnels, offrant un accès internet mobile de meilleure qualité à des milliers d’habitants et de professionnels. Cette avancée spectaculaire tient beaucoup à la collaboration étroite entre tous les acteurs. La FFT salue d’ailleurs cette approche conjointe, qui a permis de « cibler efficacement » les chantiers prioritaires, tout en tenant compte des contraintes techniques propres à chaque territoire (relais en zones montagneuses, nécessités d’urbanisme, etc.).
Le succès du New Deal Mobile ne s’arrête pas à la mise en service de sites supplémentaires. Les opérateurs se sont également engagés à généraliser la 4G, à étendre la part de la population bénéficiant d’une excellente couverture et à connecter les axes de transport essentiels. De surcroît, un volet spécifique porte sur le déploiement de la 4G fixe, considéré comme une solution temporaire ou complémentaire dans les secteurs où la fibre optique demeure difficile à installer. Selon les derniers chiffres disponibles, 729 installations de ce type étaient déjà finalisées à la fin de l’année dernière, sur un total de 1 000 attendues.
La mise en œuvre de ces projets se poursuit : les entreprises de télécommunications doivent encore honorer plusieurs obligations d’ici à 2031, garantissant ainsi la continuité du travail entrepris. La montée en puissance de la 4G a d’ailleurs placé la France parmi les pays les mieux couverts d’Europe, offrant aux usagers – particuliers comme professionnels – des services mobiles de meilleure qualité. La modernisation de ces infrastructures devrait également faciliter l’essor de la 5G, sans freiner la nécessaire réduction des disparités entre zones urbaines et rurales.
Une satisfaction générale y compris du côté du gouvernement
Signe de la satisfaction du gouvernement vis-à-vis des résultats obtenus, Marc Ferraci, ministre délégué chargé de l’Industrie, n’a pas hésité à qualifier l’initiative de « formidable réussite » :
« Lancé il y a sept ans, le New Deal Mobile est une formidable réussite : les Français bénéficient désormais d’une des meilleures couvertures 4G d’Europe ! Ce résultat est un succès collectif entre les collectivités, les opérateurs et l’État. Ces infrastructures de qualité nous permettent d’aborder avec détermination l’année 2025 et la réindustrialisation de nos territoires. »
La promesse initiale d’apporter un réseau fiable dans des secteurs historiquement défavorisés semble donc tenir la route. Reste à entretenir cette dynamique, en maintenant un dialogue actif entre élus, opérateurs et services de l’État. Les défis techniques et réglementaires de demain (développer la 5G, anticiper les futures générations de réseaux, réduire la fracture numérique) nécessiteront la même concertation pour inscrire, dans la durée, cette réussite collective qui transforme déjà le quotidien des Français.