De nouvelles informations viennent d’être données par Ted Sarandos, sur la future proposition de Netflix, lors du Festival Cannes Lions, qui s’est tenu à Cannes la semaine passée, soutenue par la publicité et grâce à laquelle il espère relancer son modèle économique un peu désuet et qui peine à faire face à une concurrence de plus en plus rude voire dégringole sur son recrutement d’abonnés.
Si Ted Sarandos refuse l’idée d’investir dans une entreprise ayant un pied dans le hardware et qui lui aurait permis de capter le marché des téléviseurs connectés avec une version qui lui serait propre, il a cependant réévoqué récemment le projet d’une version de l’abonnement, moins onéreuse, avec de la publicité pour soutenir la programmation de la plateforme.
« Nous voulons une entrée assez facile sur le marché — mais, encore une fois, nous allons construire et itérer.» a-t-il déclaré, précisant que « ce que nous faisons au début ne sera pas représentatif de ce que sera le produit au final. Je veux que notre produit soit meilleur que la télévision ».
Une manière de dire que dans un premier temps, d’ici la fin de l’année probablement, cette nouvelle version de Netflix devrait très rapidement intégrer des éléments de publicité, comme cela a est le cas sur un certain nombre de chaînes. Donc un retour aux sources vers le bon vieux modèle.
La monétisation serait quant à elle confiée à Comcast, NBC et Google, avant que Netflix ne lance sa propre régie personnelle, de manière à l’insérer au mieux au coeur de ses programmations.
La publicité inclusive pour ne pas désarçonner les abonnés.
Ce changement est déterminant pour Netflix, qui philosophiquement refuse depuis le départ, la mise en place d’un modèle économique soutenu par la pub voire s’oppose à cette idée, qui ne correspondait pas son ADN.
Sauf que c’était sans compter sur les bouleversements successifs du marché et la chute vertigineuse de la valeur du titre en Bourse, qui a acculé la plateforme et l’a contrainte à revoir ses principes, au risque de perdre encore un peu plus d’abonnés en augmentant régulièrement le coût de ses abonnements, ce qui à terme, se révèle impopulaire.
Enfin, Disney+, qui est largement plus compétitive que Netflix en termes d’abonnement, s’est elle-même engagée sans aucun complexe dans cette voie-là, ce qui a semble-t-il désinhibé la firme de Reed Hastings et contraint à revoir sa copie sur le sujet.