Le début d’année est véritablement poussif pour la plateforme de streaming, qui a annoncé hier par la voix de son CEO Reed Hastings, une perte d’abonnés sans commune mesure depuis son lancement dans le courant de l’année 2011 avec près de 200 000 comptes en moins sur un seul et unique trimestre.
Et bien évidemment, cette nouvelle a entraîné un effondrement du cours de son action en Bourse avec une baisse de 23%.
Le déploiement de nouvelles solutions, tournées vers la diversification avec l’entrée sur le marché des applications de l’univers du gaming déclinant celui des séries phares n’aura pas séduit davantage les abonnés d’ores et déjà titulaires d’un compte comme ceux en devenir, qui ont délaissé le recrutement.
Le partage de compte dans le collimateur …mais n’est pas le seul et unique problème.
Dès lors, Netflix ne semble avoir qu’une seule idée fixe : faire la guerre au partage de compte comme envisager la solution de la monétisation par l’arrivée de la publicité, afin de diminuer le coût des abonnements.
Car c’est véritablement là le problème de Netflix, le coût de l’abonnement, qui ne permet plus d’être attractif et contraint un certain nombre d’abonnés de se tourner vers des solutions certes illicites mais infiniment plus bénéficiables à leur portefeuille fortement entamé par un pouvoir d’achat en déclin depuis le début de la crise sanitaire, à savoir le partage de compte, ce qui représente 100 millions de connexions.
Cette situation n’est pas le seul et unique apanage de Netflix, puisque l’ensemble des plateformes sont littéralement affectées par cet effondrement de leur valeur boursière, comme Disney, Paramount Global, et ce malgré le prévisionnel établi par les cabinets de conseil et d’analyse.
La Russie pourrait être aussi une explication rationnelle de ce déclin avec la perte de 700 000 comptes suspendus depuis près de deux mois maintenant, mais les Etats-Unis et le Canada semblent aussi vecteurs de cette perte d’intérêt avec l’abandon de 600 000 comptes.
Des solutions et vite … mais lesquelles ?
En tout état de cause des solutions sont à trouver de toute urgence, avant que cette situation ne soit véritablement catastrophique pour la Firme, qui va devoir s’engager sur la voie de l’anticipation dans les meilleurs délais.
La publicité semble être une piste mais elle est à double tranchant : certes elle permettra de monétiser pour compenser les pertes de revenus, alors que le prix des abonnements est prévu à la hausse dans les mois mais si cela n’est pas doublé d’une véritable ouverture vers la diversification, cette perte de l’ADN qui faisait les belles heures de Netflix, risque de heurter la sensibilité d’un certain nombre d’abonnés.
En d’autres termes, tout est une question d’équilibre, mais pour le moment, celui-ci est très instable.