Le partage de compte et la lutte contre le prêt des mots de passe, est le talon d’Achille de la plateforme SVoD, en perte de vitesse en termes de recrutement, depuis plusieurs mois.
Afin de faire face à ce qui inexorablement, entraîne une perte de revenus manifeste, la Firme américaine a décidé de se donner les moyens, pour ce qu’elle considère désormais comme un fléau.
Plusieurs propositions ont été faites, afin de pouvoir enrayer cette problématique à la source, y compris des tests liés à la facturation du prêt de mot de passe, consenti hors du foyer familial et qui pourraient rapporter pas moins de 1,6 milliards USD par année, selon les premières estimations.
Car en effet, si cette pratique a été un temps tolérée car pourvoyeuse d’abonnés supplémentaires, il s’est rapidement avéré que cet apport était superficiel et entraînait vers le bas, les pratiques économiques de Netflix sur un marché d’ores et déjà saturé, mais de surcroît où circulent des offres plus agressives ou bien encore plus attractives en termes de contenu, comme Disney+ ou bien encore Prime Video.
Pour Netflix, tous les moyens sont bons pour tenter de redresser la barre après la déroute du début d’année.
Trois pays d’Amérique Latine sont pour le moment concernés par ces tests dont le Chili, le Costa Rica ou bien encore le Pérou, limitant ainsi la casse si d’aventure la tentative devait se révéler un échec cuisant et caractérisés par une augmentation de l’abonnement de 2 ou bien 3 € en cas d’utilisation du compte par des personnes n’appartenant pas au foyer pour lequel l’abonnement a été souscrit.
Pour l’heure, les contours de cette modification tarifaire sont mal définis, et l’on évalue encore mal les bénéfices que pourrait tirer la plateforme, susceptible de créer des situations complexes en cas d’utilisation du compte par un membre de la cellule familiale via une IP différente.
Cette situation, qui se révèlerait à terme problématique voire même pénible, amènerait tout simplement les bénéficiaires des mots de passe obtenus en fraude des droits de Netflix, à souscrire un compte personnel en lieu et place d’un complément d’abonnement, ce qui satisferait nettement Netflix, qui engrangerait par ce truchement 1,6 milliards USD supplémentaires par année soit 4% supplémentaires, en lieu et place du recrutement en légère stagnation selon certains cabinets d’analyse.
Autre son de cloche pour d’autres, qui prédisent de leur côté, bien au contraire, une stagnation du volume de souscriptions à terme.
La solution paraît donc idéale sur le papier … mais uniquement sur le papier.