C’est un non ferme et définitif qui a été opposé par le Gouvernement espagnol à l’introduction de Canal+ dans le capital social de Movistar+, filiale de l’opérateur téléphonique Telefonica, ce qui met un terme à toute tentative d’insertion de la chaîne cryptée sur le territoire espagnol.
La raison de cette éviction serait purement et simplement politique au regard notamment de l’approche d’échéances électorales, et l’idée de l’arrivée sur le sol ibérique, de quelque manière que ce soit, y compris économiquement parlant, paraît insurmontable aux instances gouvernementales fondamentalement de gauche, d’autant si la société en cause est supposée servir les intérêts de la droite conservatrice.
Il faut dire que la filiale de Vivendi n’est pas vraiment bien vue en Espagne, surtout à cause de ses accointances avec le Groupe Bolloré.
Fort de 9,9% de participation dans Prisa, il lui a été interdit d’augmenter celle-ci à 20% récemment, et l’arrivée dans le capital de Movistar+ aurait peut être été une manière élégante de contourner cette interdiction alors que Telefonica joue un peu son avenir sur cette opération.
Car ce n’est qu’en cédant son actif sur cette partie là de ses activités, que l’opérateur se tirera d’une situation personnelle délicate.
En tout état de cause, ce nouveau barrage qui est posé par les autorités compétentes, risque de fortement compromettre sur le long terme, les activités de certaines sociétés sur le sol espagnol.