Partons de l’idée que la Freebox Delta ne serait plus une simple box, mais un pc en bonne et due forme, doté de l’intégralité ou presque des fonctionnalités que l’on peut attendre de lui.
C’est le principe de la nouvelle MAJ sortie hier matin et qui propose désormais l’intégration de ce que l’on appelle des Virtual Machines et qui vous permet d’y installer ce que vous y souhaitez.
Côté hardware, le boîtier intègre un SoC à quatre cœurs ARMv8, l’Armada 80405 (88F8040) à base de Cortex-A72, gravé en 28 nm, 2 Go de DDR4 ECC, soit cinq puces de 512 Mo Samsung K4A4G165WE-BCRC à 2 400 MHz (timings 17-17-17) basse consommation (1,2 V), ce qui lui permet des performances assez intéressantes, sauf que la Delta autorise un accès stockage local jusqu’à 4 HDD/SSD en RAID.
Deuxième avantage, sa mémoire SO-DIMM, amovible, qui peut donc facilement être remplacée par un modèle de plus grande capacité, de 4, 8 ou 16 Go sans toute fois être garanti par l’assistance en cas de pépin.
Enfin, le système Linux sous lequel la box est développée, tourne, comme les VMs, sous du 64 bits et non pas du 32 bits comme bon nombre, ce qui permet d’excellentes performances et laisse une légère avance sur quelques OS comme par exemple Raspberry Pi sans toutefois en avoir le même coût sur la facture définitive.
La capacité du NAS et propose des compétences analogues à celles proposées a minima par Scaleway en termes d’hébergement.
Quel intérêt dans l’implémentation des VMs pour Free ?
Ils sont nombreux : de l’hébergement des systèmes Cloud individuels et personnels comme Cozy Cloud ou Younohost, de pages web, de domotique avec Jeedom, de serveurs multimédias comme Minecraft ou Plex etc… autant de fonctionnalités qui deviennent accessibles au particulier et qui permettent d’en vulgariser les applications au quotidien.
Il ne faut cependant pas être trop exigeant avec le produit, qui ne permettra en aucun cas d’avoir un rendu comparable à un matériel ultra performant, cette nouvelle fonction ne permettant de gérer que trois cœurs virtuels tout simplement pour limiter les éventuelles problématiques qui devraient survenir.
Autre détail d’importance, ce sont uniquement des images ARM64 (AARCH64) gérant l’EFI (Extensible Firmware Interface) qui peuvent être utilisées, ce qui ne permettra pas d’installer quelques OS comme par exemple un Windows 10 qui nécessiterait l’installation de modules complémentaires contraignants et pour un résultat très moyen.
Le problème ne se pose pas par contre pour Debian, Fedora, Jeedom ou Ubuntu.
Cependant, leur format Qcow2 leur permet d’être téléchargées et redimensionnées pour être utilisées comme périphérique de stockage.
Quel usage pour quel public ?
Cette fonctionnalité est intéressante pour un usage dans le cadre du quotidien, mais surtout pour les communautés, qui se plaignaient d’un changement de cible de la part de Free dont l’ADN était justement de fédérer un certain nombre de développeurs pour faire évoluer le produit tant au niveau bug tracker que dans ses évolutions futures voire une nouvelle box.
Il ne faut cependant pas se leurrer, les VMs s’adressent à un public quand même averti et ayant déjà une expérience concrète quant à la gestion des interfaces tout en vulgarisant le principe.
Un savant mélange qui relève de la politique client de Free qui s’adresse aussi bien au geek au particulier qui désire s’y mettre et qui fouille un peu.