M6 annonce être parvenu à un accord de diffusion avec tous les opérateurs : SFR, Orange, Bouygues Telecom et Canal+… mais pas Free.
Après avoir ouvert le bal en signant un premier accord avec Altice (SFR), puis plus récemment avec Orange, M6 annonce être parvenu à un consensus avec la quasi-totalité des acteurs du secteur. Les opérateurs concernés pourront continuer de diffuser les chaînes gratuites et payantes du groupe (dont M6, W9, 6ter, Paris Première, Téva, M6 Music…), et bénéficieront d’un certain nombre de services premium, en échange d’une rémunération versée au groupe M6 par les repreneurs.
Si quasiment tous ont cédé, le montant de ces juteux contrats n’est pas connu. À titre d’exemple, pour le contrat liant Orange à M6 Les Échos évoquent un montant légèrement inférieur à 20 millions d’euros par an, similaire au montant estimé du contrat entre SFR et TF1.
Des négociations plus compliquées avec Free
Seul Free demeure, encore et toujours, opposé à l’idée d’une rémunération des chaînes gratuites.
Dans les colonnes des Échos, Nicolas de Tavernost (président du directoire de M6) se veut mi-rassurant, mi-menaçant : « il n’y a pas de raison qu’on ne trouve pas un nouvel accord avec Free, qui a toujours été un bon partenaire. De toute manière, si Free ne souhaite plus reprendre nos chaînes et services, chacun en tirera les conséquences ». Le message envoyé est clair : M6 laisse la porte ouverte aux négociations avec Free, mais brandit la menace d’un retrait de ses chaînes si aucun consensus n’est trouvé.
Alors que tous ses concurrents ont signé, Free se retrouve dans une situation isolée difficile : M6 est maintenant en position de force. Le trublion sera-t-il contraint de payer à son tour, ou prendra-t-il le risque d’être le seul à ne plus proposer les programmes M6 dans son bouquet ? Philosophe, Nicolas de Tavernost relativise. « On a un enjeu commun avec les opérateurs télécoms : Netflix est un concurrent pour nous ». Voilà bien un terrain où Free sera d’accord.
Source : Les Échos