Attentats, alertes enlèvement, catastrophes naturelles… pour avertir les populations en cas d’urgence, les pays de l’Union européenne pourraient bientôt adopter le standard de messages via cell broadcast (« diffusion cellulaire »).
Dans le cadre des négociations autour du futur paquet Télécoms, les représentants des États membres de l’Union européenne se sont entendus autour de l’utilisation du cell broadcast en cas d’alerte. Ce standard, déjà utilisé aux Pays-Bas depuis 2012, permet aux opérateurs de diffuser des messages, similaires à des SMS, sur tous les téléphones mobiles dans une zone ciblée — à une échelle locale ou nationale. Les utilisateurs peuvent choisir, dans les paramètres de leur téléphone, le type d’alertes qu’ils souhaitent ou non recevoir, par niveau de gravité.
Nul besoin de disposer d’un smartphone récent pour en bénéficier : ce protocole, déployé au Japon depuis plus de 10 ans, a l’avantage de fonctionner sur la quasi-totalité les mobiles du marché. Ainsi, les personnes âgées armées d’un simple dumbphone, ou les voyageurs de passage ayant désactivé leur connexion Internet, ne sont pas oubliés.
Une app SAIP qui n’a jamais apporté satisfaction
En France, c’est une solution différente qui avait été adoptée : l’application SAIP, sortie en mai 2016, promettait d’alerter les populations en cas d’attentat ou d’événement exceptionnel. Réservée aux détenteurs d’un smartphone iOS ou Android, avec un forfait Internet obligatoire, celle-ci n’a jamais vraiment rempli son rôle : les alertes en retard, voire jamais déclenchées, se sont multipliées.
Il y a quelques semaines, le gouvernement annonçait l’abandon de l’app défaillante. Bien loin de la simplicité du cell broadcast, la nouvelle solution retenue mise désormais sur… des partenariats avec les grands acteurs américains, tels que Facebook ou Twitter, pour servir de vecteurs d’alerte auprès de la population française. Un compte Twitter dédié aux alertes, @Beauvau_Alerte, a d’ores et déjà été mis en place.
via Franceinfo