Cela fait maintenant plusieurs mois que la Ligue, ainsi que le Ministère de la Jeunesse et des Sports, planchent pour organiser différemment la gestion des droits de retransmission des matchs de Ligue 1 et Ligue 2, afin de ses sortir du bourbier créé par la déroute de Telefoot il y a maintenant près de deux ans.
Et quand on parle de déroute, le mot est faible, au regard des récriminations portées par Canal+ devant l’Autorité de la Concurrence ou la Justice d’une manière générale, avant de se voir souffler les 80% qui lui manquent pour avoir la pleine main mise dessus, par Amazon.
Or, cette situation, si elle peut paraître sur le papier, notamment au regard de son aspect contentieux, a failli engager la voie sur de sévères difficultés financières, ce qui lui a conféré une vague allure de colosse aux pieds d’argile et contraint les instance représentatives ou gouvernementales, à se poser les bonnes questions quant à la manière de la gérer au mieux dans l’avenir.
C’est donc avec cet objectif en vue, qu’il a été évoqué la création d’une société commerciale, dont la fonction serait essentiellement dévolue à la négociation comme la rentabilisation de ces droits ; chose désormais faite avec le concours d’un fonds, CVC, en lice pour l’acquisition de 13% du capital social contre la modique somme de 1,5 milliards d’euros réglable sur trois ans sur la base d’un premier versement de 40% suivi de 30% les deux années suivantes.
Le PSG déjà dans les startings blocks pour financer la saison prochaine …
Le montant de l’investissement n’est pas en lui-même anodin, et permet d’assurer la viabilité de cette structure, qui devra faire preuve de solidité, d’où le choix d’un fonds d’investissement, gage de sécurité pour la Ligue.
Ce fonds d’investissement, d’origine luxembourgeoise, s’est montré particulièrement rationnel dans le cadre du dépôt de son projet auprès des instances responsables de l’étude du dossier et peu âpre au gain par rapport aux projets concurrents qui ont été déposés concomitamment, qui réclamaient le reversement d’une indemnité de l’ordre de 20% en cas d’échec dans la réalisation des objectifs poursuivis.
Deuxième avantage : CVC n’est pas inconnue dans le monde sportif puisque l’organisme est déjà partie prenante dans la Liga comme dans le Tournoi des VI Nations en rugby, ce qui lui permet de se diversifier.
Du côté organisationnel, on sera sur du 100% français avec des bureaux situés à Paris.
Le PSG ayant le sens du détail mais surtout de la politique financière, son bureau directeur réclamerait d’ores et déjà 30% des fonds versés soit pas moins de 180 millions d’euros … !
Le résultat des courses mais surtout les modalités de mise en place de cette nouvelle structure, seront connus le 1er avril prochain.