La Ligue 1 Uber Eats fait place à une nouvelle ère avec l’arrivée de McDonald’s en tant que partenaire titre du championnat de France de Football. Cette décision, prise lors du conseil d’administration de la LFP hier matin, marque un tournant majeur pour la compétition, offrant au géant américain l’opportunité d’apposer son nom à la Ligue 1 pour les trois prochaines saisons à venir.
Cette transition s’accompagne également d’un bond significatif en termes de partenariat financier, avec un investissement annuel de 30 millions d’euros de la part de McDonald’s, contre 16 millions d’euros précédemment versés par Uber Eats.
La LFP a exprimé son enthousiasme quant à cette évolution majeure, soulignant son engagement à renforcer la marque Ligue 1 et à la rendre toujours plus fédératrice. Toutefois, la question se pose désormais sur la manière dont McDonald’s, souvent associé à la restauration rapide, saura s’imposer en tant que partenaire sportif crédible.
Un bon point pour la LFP, pas forcément pour le sport.
L’association entre McDonald’s et la Ligue de Football suscite depuis le lancement de l’idée, des préoccupations majeures, mettant en lumière des divergences d’image et de valeurs entre ces deux entités qui sont bien distinctes.
En termes d’impact sur l’image de marque tout d’abord, puisque McDonald’s est largement connu pour son lien avec la restauration rapide et une alimentation souvent considérée comme peu équilibrée. De son côté, la Ligue de Football représente un pilier du sport, véhiculant des valeurs de santé, de compétition et d’excellence physique.
Est-ce vraiment l’idée du siècle ? Peu importe, la Ligue a besoin d’un partenaire.
Au-delà de l’image de marque, c’est également la perception du sport en lui-même qui est remise en question. Le football est souvent perçu comme un vecteur de bien-être et de dépassement de soi. L’association à une entreprise de restauration rapide qui plus est McDonalds peut sembler paradoxal, voire inapproprié, au regard des enjeux de santé publique et de bien-être promus par la pratique sportive. Qui plus est au regard de ses pratiques sociales, qui se situent aux antipodes de celles véhiculées par le sport et notamment… le fair play, ce qui n’en fait pas un modèle de crédibilité.
En plus de la visibilité offerte par son réseau national de 1 560 restaurants, McDonald’s et la LFP prévoient d’utiliser cette association pour promouvoir des initiatives de lutte contre la sédentarité et soutenir des programmes sociétaux et environnementaux ambitieux. Le pari est osé car ce n’est pas l’image véhiculée d’emblée par la chaîne de fast-food.
La concurrence ironise déjà …
Du côté de la communication, McDonald’s offrira à la Ligue 1 de nouvelles opportunités pour se rapprocher de ses supporters, avec la mise en place de nombreuses opérations à venir dans ses établissements.
Burger King, principal concurrent de McDonald’s en France, a réagi à cette annonce dès le début du mois de mars, soulignant avec ironie certaines implications du partenariat, notamment en lien avec le départ imminent de Kylian Mbappé.
Rappelons que la Ligue 1, anciennement connue sous le nom de « D1 », a adopté son appellation actuelle en 2002. Depuis 2017, la LFP a établi des partenariats successifs avec des marques telles que Conforama, puis Uber Eats en 2020, avant cette nouvelle collaboration avec McDonald’s, qui s’annonce prometteuse pour l’avenir du football français.