Le cloud c’est l’enjeu majeur de demain et le futur label européen ne pourra être obtenu par les différents intervenants américains que si et seulement si ils s’associent avec les intervenants européens.
Association qui ne pourra intervenir que dans la cadre d’une participation minoritaire, afin de garantir un tant soit peu de souveraineté pour chaque partenaire.
L’idée, lancée en France, avait pourtant fait l’objet de vives critiques, mais semble faire quelques émules maintenant au niveau de l’Union Européenne, qui serait en passe d’instaurer un label quasi identique sur l’ensemble du vieux continent ce qui pourrait conférer aux gouvernements mais également aux différentes infrastructures industrielles comme commerciales dont l’objet intéresse des domaines sensibles, de procéder à une migration vers des systèmes cloud extrêmement aboutis qui échapperaient cependant à la loi américaine.
Car il y a une distinction entre cloud de confiance et cloud souverain et le marché est à cet égard très largement dominé par les GAFAM, tels que Microsoft, Google ou bien encore Amazon, qui ne seront pas évincés de cette nouvelle initiative mais devront marcher main dans la main avec les principaux intervenants oeuvrant sur le continent européen, dans le cadre d’un accord de coentreprise qui ne leur donnera que cette participation minoritaire en échange.
D’autre part, le système de règlementation qui serait mis en place devrait contraindre les entreprises participantes, à un stockage des données dans des infrastructures situées en Europe avec, entre autres choses, gage de sécurité, une vérification du statut des différents employés intervenant sur les données.
Une seule et unique solution pour retrouver de la compétitivité ?
L’idée c’est avant tout de pouvoir trouver des solutions pour les entreprises européennes face aux solutions américaines qui sont infiniment plus compétitives notamment en raison de l’utilisation plus avancée de lIA qui leur permet de sortir du lot malgré les conséquences du Cloud Act.
En effet, celui-ci autorise l’administration judiciaire américaine à mettre la main sur les données des clients hébergées par des prestataires américains sur le sol européen, d’où l’intérêt de la solution émergente qui non seulement redonnerait de la compétitivité aux acteurs du Vieux Continent mais solutionnerait dans le même temps, un certain nombre de problématiques.
On est pourtant loin de la solution idéale, notamment au regard du retard pris par les entreprises européennes dédiées dans ce domaine, très loin derrière leurs homologues américains, ce qui n’engage pas la clientèle potentielle, curieuse, intéressée mais désespérément frileuse, à migrer vers le cloud.
Théoriquement, le cloud de confiance devrait concilier les besoins en avancées technologiques des des majors américains avec le principe même de la souveraineté des données, sans toutefois apporter la garantie d’échapper au Cloud Act, ce qui est une sérieuse épine dans le pied.
Pour l’heure, aucun label n’a été distribué par la France même si une poignée d’entreprises et pas des moindres, sont en lice pour l’obtenir.