La DINUM (Direction Interministérielle du Numérique) a rendu public l’ensemble du dispositif lié à numérique pour les années futures, afin de rendre celui-ci « plus efficace, plus simple et plus souverain » selon les termes de ce rapport.
Pour ce faire, un certain nombre de mesures devraient être mises en place avec quatre grands axes :
- une refonte des organisations publiques ;
- le renforcement des compétences numériques ;
- le développement de l’exploitation effective des données;
- le maintien et la préservation de la souveraineté numérique de l’Etat.
Dans cette perspective, la DINUM va donc engager une refonte totale des institutions de manière et en confier les rennes à des équipes « pluridisciplinaires intégrées » de manière à poursuivre en interne des projets dédiés et respecter au mieux les budgets.
Quatre plans très détaillés.
Ce premier dispositif sera accompagné d’une « brigade d’intervention numérique » composée d’experts et pourvue d’une mission de conseil dans un certain nombre de disciplines (accessibilité, cloud, etc etc…).
Pour optimiser ce nouvel organe, les compétences numériques doivent dans le même temps être renforcées au sein de l’Etat, en améliorant le recrutement d’experts et de « talents » du numérique, seuls capables de permettre à l’Etat de « tirer parti de la transition numérique ».
Par ailleurs, tout ceci ne saurait être valable sans un développement de l’exploitation effective des données en parallèle, ce qui devrait permettre à l’Etat de se mettre à la portée des citoyens comme de ses agents et des entreprises, et gagner en efficacité, ce qui sous-entend un développement de l’open data français à plus large échelle, mais également la mise en place d’un « datalab » capable de faire vivre « les programmes data au sein des ministères », ce qui représente un budget d’approximativement 10 millions d’euros.
Last but not least, la préservation de la souveraineté numérique est au coeur des préoccupations de la DINUM, qui entend investir dans des outils de mutualisation ultra performants, comme FranceConnect dont la particularité est d’être développé en open source et qui garantirait « la maîtrise, la pérennité et l’indépendance du système d’information de l’Etat ».
Le projet est ambitieux et nécessiterait un investissement colossal avec 40 employés supplémentaires dédiés dans un premier temps avant de supporter une nouvelle augmentation par la suite.
Au niveau budgétaire, cette nouvelle ligne représenterait une allocation de crédit supplémentaire de 5,2 millions d’euros à la dernière Loi de Finances.
L’intégralité du rapport est disponible ici.