Pour financer l’audiovisuel public en 2016, le gouvernement a opté pour la solution de facilité, en augmentant l’assiette de la « taxe Copé » sur les fournisseurs d’accès à Internet.
Les Français peuvent souffler : la redevance audiovisuelle n’augmentera que d’un euro, une hausse qui se contente de suivre le cours de l’inflation. Mais il y a un « truc » : cette année, ce sont en réalité les opérateurs qui vont payer la différence.
Le gouvernement va augmenter le montant de la taxe Copé, à laquelle les fournisseurs d’accès à Internet sont soumis, au profit de l’audiovisuel public. Les opérateurs devront désormais reverser 1,2% (contre 0,9% précédemment), une augmentation « à la marge » selon le gouvernement, mais qui devrait tout de même permettre de générer plusieurs dizaines de millions d’euros de recettes supplémentaires…
Évidemment, les opérateurs n’ont pas réservé le meilleur accueil à cette nouvelle. Stéphane Richard, PDG d’Orange, y voit une « forme de mépris » de la part du gouvernement pour le secteur des télécoms, considéré comme une « vache à lait ». Chez Free, on menace à mots couverts de répercuter cette hausse sur le prix des abonnements : le trublion estime qu’il est « naïf de penser que ce nouvel impôt ne soit pas in fine payé par le consommateur ». La ministre Fleur Pellerin n’est, de son côté, pas inquiète : pour elle, les FAI ne prendront pas le risque d’augmenter leurs tarifs car « la concurrence sur les prix est forte dans ce secteur et les Français changent facilement d’opérateur ».
Source : AFP via Le Point