Lancé en 2011, Google+ avait pour ambition de venir concurrencer les grands réseaux sociaux tels que Facebook.
Google met un terme à un projet qui n’aura jamais réussi à convaincre le public : son réseau social Google+. Dévoilé en juin 2011, dans un premier temps en beta privée sur invitation, celui-ci ambitionnait de devenir la nouvelle référence en la matière.
Malgré ses qualités, telles que la gestion de « cercles » de contacts distincts (bien avant Facebook), son ergonomie bien différente des ténors des réseaux sociaux ne convaincra jamais le public de changer de crémerie. Google n’a pourtant pas ménagé ses efforts pour pousser son produit, allant jusqu’à imposer la création d’un compte Google+ aux utilisateurs d’autres sites tels que YouTube… cela aura pour effet de renforcer l’impopularité du réseau social auprès du public, tout en développant l’impression d’un réseau « mort » rempli de profils vides.
Une faille de sécurité géante
Le géant californien a profité de la découverte d’une faille de sécurité de son API, compromettant les données de quelques 500 000 utilisateurs, pour faire connaître son intention de fermer Google+. Dans un billet de blog, la firme admet son échec avec une honnêteté déconcertante :
Bien que nos équipes techniques aient consacré beaucoup d’efforts à la construction de Google+ au fil des années, le réseau n’est pas parvenu à atteindre l’adoption des consommateurs de masse ou des développeurs, et n’a connu que des interactions limitées avec les apps. La version grand public de Google+ a actuellement un faible taux d’utilisation et d’engagement : 90% des sessions utilisateur de Google+ durent moins de cinq secondes.
L’extinction de Google+ sera progressive, afin de laisser tout le temps aux utilisateurs restants de préparer leur migration. Le processus s’étalera sur 10 mois, avec une fermeture définitive du réseau social vers fin août 2019. D’ici là, chacun peut demander une copie intégrale de ses données personnelles via le service Google Takeout en ligne.