Les enjeux du déploiement de la fibre sont tellement nombreux, qu’il y a des choses qui ne sont pas bonnes à dire, et notamment que la couverture totale du territoire est peut être pratiquement impossible tout du moins d’ici 2025, ainsi que l’a prévu le Gouvernement..
Et forcément, le sujet fâche, alors que les besoins de débit sont de plus en plus importants, notamment pour le streaming dont l’offre commerciale est non négligeable économiquement parlant, mais aussi pour le téléchargement de fichiers lourds ou tout bonnement le télétravail, ainsi que l’on a pu en faire le constat pendant la crise sanitaire.
Et encore, on en reste strictement à un usage ménager mais forcément le maintien d’une fracture numérique au sein des populations est loin d’être un gage de compétitivité.
Des coûts supplémentaires difficilement exposables par les opérateurs.
Or, si le Gouvernement a fixé une dead line, les opérateurs quant à eux, s’inscrivent de plus en plus en faux par rapport aux échéances données d’autant que le déploiement leur revient très cher.
Alors certes, la dynamique est là et l’on peut évaluer le volume de locaux raccordés à 86%, ce qui reste tout de même sérieux par rapport à ce qui se passe dans le reste de l’Europe, mais un net ralentissement est constaté par les autorités de régulation depuis plusieurs mois, avec une décélération de près de 20% par rapport à l’an dernier, malgré l’armada coercitive brandie sous le nez des opérateurs à défaut de respect des échéances à hauteur de 3% de leur CA.
En ligne de mire, Orange, qui a été le premier à admettre par la voix de Jean-François FALLACHER, que ce déploiement total était illusoire d’ici 2025 ; ce dernier précisant que le reliquat en souffrance était beaucoup plus complexe et onéreux que le Gouvernement, qui n’a qu’une vision théorique du sujet, le pensait.
Et forcément, puisqu’il reste 3 milliards à mettre sur la table, en complément des 36 d’ores et déjà payés depuis une dizaine d’années.
Orange et sa solution de secours …
Des solutions sont proposées notamment sur les zones difficiles comme le recours à la 5G ou bien un point d’accès via le satellite solution d’autant plus simple à mettre en oeuvre que l’opérateur entend déployer une offre satellite d’ici quelques semaines.
Orange, qui entend augmenter de 16 % l’entretien des infrastructures louées à la concurrence et pourquoi pas tirer son épingle du jeu, tout en tentant maladroitement d’éviter les sanctions qui lui seraient appliquées par le Gouvernement. Au cas où … ce qui semble impossible, l’ARCEP veillant particulièrement au grain.