À l’approche du renouvellement des licences 3G (800, 1800 et 2100 MHz) pour les opérateurs mobiles, l’ARCEP plaide pour une « stagnation » de leur prix.
Pas de surenchère des prix pour les opérateurs mobiles : c’est, en substance, le message que souhaite faire passer l’Autorité de régulation des télécoms (ARCEP) au gouvernement. Dans une interview à l’AFP, son président Sébastien Soriano a invité les pouvoirs publics à « utiliser l’opportunité de renouvellement des fréquences pour définir de nouvelles obligations qui seront beaucoup plus ambitieuses », plutôt que de faire grimper les tarifs des licences.
Pour lui, l’occasion est belle de rattraper le retard du pays sur le déploiement, y compris mobile : « La France est 24e sur 28 en terme de couverture 4G en Europe. Nous devons aller plus loin, plus vite et proposer plus de débit. C’est au gouvernement d’être en première ligne », a-t-il plaidé.
Un scénario déjà évoqué par le gouvernement et les opérateurs
Ce « compromis », qui permettrait aux opérateurs de prolonger leurs licences mobiles à bon compte en échange de nouvelles obligations, a déjà fait l’objet de discussions entre les opérateurs et le gouvernement, cet été. Lors de plusieurs réunions auprès du ministre de la cohésion des territoires, Jacques Mézard, au mois de juillet, les opérateurs ont plaidé pour une solution leur permettant de repousser l’échéance de leurs licences mobiles (dont certaines arrivant à échéance dès 2021 pour Orange et SFR), jusqu’en 2030. En échange, ceux-ci promettent d’accélérer leurs déploiements sur le Très Haut Débit.
Seul Free n’est pas favorable à cette solution ; arrivé en dernier dans la course à la téléphonie mobile, il dispose d’un spectre mobile moins important. La remise en jeu de licences mobiles lui permettrait de mettre la main sur des fréquences supplémentaires. Si ses trois concurrents obtiennent toutefois gain de cause, Free demande un « rééquilibrage » : il pourrait ainsi hériter de quelques fréquences, en guise de remède concurrentiel…