Véritable sujet de réflexion ces derniers mois, le déploiement de la fibre optique fait l’objet d’une consultation publique lancée par l’Arcep (Autorité de régulation des télécoms).
En janvier, l’Arcep annonçait vouloir réguler plus strictement le déploiement de fibre optique en France. Une proposition qui agace sensiblement Orange, essentiellement visé par les mesures envisagées, mais réjouissait les opérateurs tiers — en particulier Free, qui dénonce depuis des mois un cadre « trop favorable » à l’opérateur historique.
Aujourd’hui, le régulateur ouvre une consultation publique sur le sujet, avec pour objectif affiché d’ « accélérer l’investissement et la migration vers les réseaux en fibre optique ».
Des « verrous opérationnels » à faire sauter
Tous les acteurs du marché sont amenés à s’exprimer et à apporter leurs solutions sur quelques points problématiques du déploiement, en particulier :
- en ZTD (zones très denses), où chaque opérateur déploie son propre réseau, faciliter le raccordement entre la rue et le pied des immeubles, et ;
- réfléchir et améliorer les processus inter-opérateurs dans les cas de mutualisation de la fibre (ouverture d’accès, remontées de problèmes, etc.)
D’ores et déjà, l’Arcep envisage de faire évoluer les procédures d’accès aux infrastructures d’Orange, répondant ainsi à une critique récurrente des opérateurs tiers. En juillet 2016, Maxime Lombardini (Free) pointait déjà du doigt les difficultés des opérateurs alternatifs à venir s’interconnecter aux points de mutualisation d’Orange à l’intérieur des immeubles, ou encore à ses fourreaux…
L’Arcep met en consultation quatre projets de décisions portant notamment sur les conditions d’accès au génie civil d’Orange, ainsi que sur les accès de gros (sur les marchés particuliers et entreprises). Les opérateurs, ainsi que tous les acteurs concernés, sont invités à rendre leur copie d’ici le mois de mars.