La Poste, avec son opérateur virtuel La Poste Mobile, clôture une année marquée par des performances remarquables, soutenus par un chiffre d’affaires en hausse de 8,6 % pour atteindre 308 millions d’euros.
Son bénéfice net a été multiplié par près de 10 pour atteindre 21,9 millions d’euros, ce qui permet à la société d’accéder à la cinquième place du classement des opérateurs, après Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free.
Avec 2,3 millions d’abonnés à la fin de l’année 2023, La Poste Mobile renforce également sa présence sur le marché, ce qui suscite l’optimisme de son patron, Philippe Wahl, dont le mandat se termine en 2025, qui n’en souhaite pas le renouvellement et qui donc est sur le départ.
Philippe Wahl, dans cette perspective, a décidé de céder la participation majoritaire de La Poste Mobile, établissant ainsi des négociations exclusives avec Bouygues Telecom pour une valeur d’entreprise de 950 millions d’euros selon un article publié dans l’Informé en toute fin de semaine dernière, qui indique en outre que malgré les difficultés rencontrées avec des services tels que Stuart et Ma French Bank, Philippe Wahl entend maintenir une vision stratégique de diversification pour La Poste, essentielle face au déclin du courrier.
Incertitudes autour de l’acquisition de La Poste Telecom : Bouygues Telecom en pole position, Altice France dans l’impasse
Cependant, l’avenir de La Poste Telecom reste incertain, avec des conditions pour la finalisation de l’opération conditionnées à l’absence d’exercice du droit de préemption par SFR et à l’obtention des autorisations administratives nécessaires.
Alors que Bouygues Telecom semble être sur le point d’acquérir La Poste Telecom, il est peu probable que Patrick Drahi, confronté à une dette importante et à des pertes d’abonnés, surenchérisse sur l’offre.
En effet, même si la vente potentielle des parts dans La Poste Telecom pourrait aider Altice France à récupérer une somme significative, dans un contexte où il cherche à réduire sa dette via d’autres cessions d’actifs, cette idée ne semble pas séduire Patrick Drahi, qui a averti que la réduction de la dette ne se ferait que si les prêteurs acceptaient également de renoncer à une partie de leurs créances, une démarche qualifiée de « chantage » par certains observateurs.
Source l’Informé.