Les entreprises commercialisant des navigateurs indépendants au sein de l’Union européenne on enregistré une forte augmentation de leur nombre d’utilisateurs au cours du premier mois suivant l’entrée en vigueur de la législation contraignant Google d’Alphabet, Microsoft et Apple à suggérer un choix plus large de navigateurs aux utilisateurs, selon des données confiées à Reuters par six d’entre elles.
Cette augmentation résulte de l’adoption de la nouvelle loi sur les marchés numériques de l’UE, entrée en vigueur le 7 mars, qui à éliminer les pratiques anticoncurrentielles en forçant les grandes entreprises technologiques à permettre aux utilisateurs mobiles de choisir parmi une liste de navigateurs Web disponibles via un « écran de choix ».
Pour rappel les navigateurs sont des « logiciels » essentiels permettant aux utilisateurs de se connecter à Internet. Traditionnellement proposés gratuitement par des géants technologiques comme Apple et Google, ils sont cependant associés à la collecte de données de navigation et à la publicité ciblée d’où le terme de « commercialisation » utilisé plus haut.
L’émergence des navigateurs alternatifs face à la domination de Google et Apple
Avec Chrome installé en tant que navigateur par défaut sur les appareils Android et Safari sur les iPhones, Google et Apple dominent largement le marché. Pourtant, des entreprises telles qu’Aloha Browser, basée à Chypre, ont observé une augmentation significative de l’utilisation de leurs services depuis l’application de la nouvelle réglementation.
D’autres entreprises, telles que DuckDuckGo et Opera, constatent également une croissance du nombre d’utilisateurs dans l’UE et ce alors que le déploiement complet de l’écran de choix n’est pas encore achevé pour tous.
Les nouvelles règles de l’UE imposent aux fabricants de logiciels mobiles d’afficher un panel de choix qui donnerait aux utilisateurs la possibilité de sélectionner un navigateur, un moteur de recherche et un assistant virtuel lors de la configuration de leur téléphone. Auparavant, les téléphones étaient pré équipés avec les services préférés des entreprises, rendant la modification des paramètres par défaut plus complexe.
Des critiques subsistent..
Apple propose désormais jusqu’à 11 navigateurs en plus de Safari avec des propositions de choix sélectionnés pour chaque pays de l’UE, tandis que Google affiche les choix de navigateurs sur ses propres appareils. Un déploiement est prévu sur d’autres appareils Android à l’avenir.
Malgré ces avancées, les entreprises de navigateurs critiquent la lenteur et la complexité du processus de déploiement de ces nouvelles fonctionnalités par Apple et Google. Elles estiment que cela entrave la notamment la migration des utilisateurs mobiles vers de nouveaux choix de navigateurs.