Selon une information des Échos, Bouygues Telecom a abandonné sa plainte déposée auprès de l’Autorité de la Concurrence contre Free et Orange, concernant leur contrat d’itinérance.
En juillet 2016, Bouygues Telecom déposait une volée de recours contre l’itinérance dont dispose Free sur le réseau d’Orange. L’opérateur s’en prenait aussi bien à ses deux concurrents qu’à l’ARCEP (Autorité de régulation des télécoms), visée par deux actions devant le Conseil d’État pour « abus de pouvoir ».
On apprend aujourd’hui, grâce aux Échos, que Bouygues Telecom s’est désisté début juillet de sa saisine auprès de l’Autorité de la concurrence, visant Orange et Free. L’opérateur plaignant a renoncé à sa plainte, constatant l’échec probable de cette dernière.
Une extinction « progressive » de l’itinérance, contestée par Bouygues Telecom
L’opérateur plaignant accusait Free d’avoir bénéficié d’un délai d’itinérance supplémentaire, « en totale contradiction avec l’avis émis par l’Adlc en mars 2013 ». En effet, dès 2013, les recommandations de l’Autorité de la concurrence préconisaient que l’itinérance nationale ne puisse être prolongé au-delà d’une « échéance raisonnable », fixée à 2018.
Ces préconisations ont permis au gendarme des télécoms (l’ARCEP) de mettre sur pied, début 2016, un calendrier d’extinction progressive de l’itinérance. Il suggérait alors à Free une extinction programmée, pouvant s’échelonner jusqu’à fin 2020 pour les services haut débit (3G) et fin 2022 pour les appels, SMS et services bas débit (2G).
Là où on pouvait s’attendre à une extinction géographique par plaques, Free a opté pour une réduction des débits jusqu’en 2020. Ce choix a reçu l’approbation de l’ARCEP. C’est cette décision que contestait Bouygues Telecom.
Source : Les Échos, via @friliad