Intel, le géant des semi-conducteurs, a dévoilé ces derniers jours une perte d’exploitation de 7 milliards de dollars pour son activité de fabrication de puces en 2023, ce qui s’inscrit en hausse par rapport aux 5,2 milliards de dollars de pertes enregistrées l’année précédente.
Cette nouvelle a immédiatement entraîné une baisse de 4,3 % de ses actions après cette annonce auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis.
Le directeur général d’Intel, Pat Gelsinger, a reconnu lors d’une présentation aux investisseurs que l’année 2024 serait marquée par les pires pertes d’exploitation pour cette division, avec une perspective de retour à la rentabilité opérationnelle vers… 2027.
Un choix stratégique qui se paye.
Ces pertes ont été accentuées par des décisions regrettables et notamment le refus antérieur d’utiliser les machines à ultraviolets extrêmes (EUV) de la société néerlandaise ASML, malgré leur efficacité accrue par rapport aux outils de fabrication traditionnels, entraînant ainsi une externalisation d’environ 30 % de leur production à des fabricants sous contrat externe comme TSMC.
Cependant, Intel prévoit de réduire cette externalisation à environ 20 % alors que la société adopte progressivement les outils EUV.
Pat Gelsinger a souligné que cette transition permettrait à Intel de retrouver sa compétitivité en termes de prix, de performance et de leadership dans le secteur des semi-conducteurs.