Ne nous leurrons pas, même si un maintien de service a été observé dans la plupart des entreprises du secteur numérique pour éviter un retard trop lourd à rattraper après la crise sanitaire, les déploiements ont connu durant ces dernières semaines, un ralentissement majeur.
C’est le bilan que dresse InfraNum dans un communiqué et au sein duquel la fédération qui rassemble autour d’elle l’ensemble des intervenants du secteur, établit un premier point de la situation et en sollicite un nouveau, relatif aux semaines écoulées et de l’impact des mesures gouvernementales prises.
Un projet qui permettrait de prendre toute la mesure de la crise mais surtout d’établir un plan d’urgence pour relancer l’activité dans des conditions optimales.
Au premier plan, une rallonge nécessaire côté financement, mais uniquement
A cet égard, InfrNum estime une première allonge de financement nécessaire à hauteur de 650 millions d’euros, en deçà desquels un nouveau départ, dans des conditions sereines, semble complexe.
Mais ce plan de relance ne passe pas uniquement par des fonds supplémentaires, puisque celui-ci ne saurait être poursuivi sans une refonte radicale de l’organisation globale du déploiement en se tournant vers le développement durable d’une manière prioritaire.
La situation engendrée par la crise sanitaire, a en effet, lourdement impacté les coûts d’installation des prises, dont le surcoût par unité est évalué actuellement à 2 000 €, ce qui multiplie les conséquences dramatiques pour l’ensemble des prestataires de la filière, encore plus les TPE/PME aux finances et moyens plus fragiles.
Bon nombre d’entre elles risquent en effet à plus ou moins court terme, de se trouver placées au mieux sous surveillance avec un plan de redressement, soit confrontées au dépôt de bilan suivi d’une liquidation judiciaire ou amiable selon les circonstances.
Par ailleurs, les retards accumulés ces dernières semaines ne permettent plus de garantir les engagements pris par les opérateurs, ce qui rend intenable le calendrier défini par le gouvernement concernant le déploiement.
Une filière très lourdement impactée et qui a besoin de se relever rapidement
Pour résumer, c’est un audit intégral de l’ensemble de la filière et de ses acteurs qui est réclamé afin de dégager le plus rapidement possible, l’ensemble des solutions envisageables qui permettraient de repartir bon pied malgré.
Cette étude très attendue, devrait sortir d’ici la fin de mois de mai, et il s’ensuivra une série de propositions afin de remédier d’une manière globale, à la plus grande partie des difficultés soulevées par InfrNum.