Il n’a échappé à personne, qu’au coeur des résultats qui ont été présentés hier par la maison-mère de Free, ses investissements à l’étranger sont la pierre angulaire de son développement à court ou moyen terme avec un gain record d’abonnés mobile ou fixe, contrairement à l’un de ses concurrents les plus directs, SFR, qui la veille, avait présenté des chiffres en net recul sur ces postes.
C’est la raison pour laquelle Thomas Reynaud était particulièrement de bonne humeur, lors de cette présentation avec une position de leader sur le recrutement de nouveaux abonnés en France, en Italie et en Pologne, où l’opérateur est particulièrement présent, ce qui le place en 6ème position du nombre total d’abonnés répartis sur les deux segments majeurs de l’entreprise.
Cette position est par ailleurs confortée avec la réussite parallèle du plan stratégique Odyssée 2024 bien avant la date qu’il avait fixée.
Ces résultats contribuent au succès financier du Groupe, qui dégage une croissance de 10,3% sur l’année 2022 avec 8,4 milliards d’euros dont 6,9% rien qu’en France contre un bénéfice opérationnel de 12% d’augmentation dont 4,7% dans l’hexagone, ce qui est particulièrement remarquable et positionne la marque en tête des performances commerciales sur les dix dernières années grâce à 255 000 abonnés supplémentaires sur le fixe et 607 000 sur le mobile.
Côté transition technologique, la bascule vers la fibre a été une réussite avec 65% des abonnés qui ont opté pour cette nouvelle norme, bien avant 2030, date à laquelle le réseau cuivré sera définitivement enterré.
La croissance soutenue par la mutation des projets.
Succès commercial aussi grâce à l’augmentation du panier moyen de près de 3,6% pour le mobile et 2,2% sur le fixe.
Chez SFR c’est uniquement cette augmentation du panier moyen qui assure actuellement la croissance de la marque, qui présente un net recul de son recrutement sur la partie fixe et mobile selon les derniers résultats présentés mercredi.
Mais ce qui fait la force de projet initié par Free cette année, c’est le lancement de deux programmes : Free Flex et la véritable intégration de Free Pro.
L’un a permis l’augmentation des ventes de terminaux de l’ordre de 18% avec 46% de progression des volumes Free Flex, ce qui a largement concouru à la mutation des parcs de matériel vers la 5G.
Free Pro et Free Flex : deux outsiders en passe de devenir une partie de la cheville ouvrière du Groupe.
De son côté, Free Pro qui est dès à présent une entité intégrée chez Free a pu démontrer sa capacité à soutenir la réussite du Groupe grâce aux 200 millions de chiffre d’affaire dégagés cette année, ce qui en fait un produit d’avenir quoi doit être soutenu commercialement parlant après une période test qui s’est inscrite maintenant sur les deux dernières années, à compter de la date de son lancement, pile à la même date en mars 2021.
L’Hexagone reste le coeur de métier d’iliad qui cependant poursuit sa politique de conquête au niveau européen, fort de son succès en Italie et en Pologne, mais aussi au sein des opérateurs dans lesquels la société a entendu intégrer le capital social comme en Irlande et en Suisse par exemple.
« Nous voulons devenir l’un des trois grands opérateurs télécoms européens », a très clairement indiqué Thomas Reynaud.