Si le nom de Geoffrey Hinton ne vous dit pas grand chose, c’est pourtant l’un des précurseurs de l’intelligence artificielle et du deep learning notamment pour Google.
Un employeur dont il a quitté les rangs à 75 ans récemment, pour évoquer de manière plus détendue des dangers de cette nouvelle technologie, qui révolutionne dans le bon comme le mauvais sens, un certain nombre de domaines comme celui de l’IA générative.
Selon lui, plusieurs risques importants doivent être rapidement abordés comme la montée en puissance des fake news, d’images trompeuses ou bien encore de vidéos visant à duper leur public, de telle sorte que l’on ne sera rapidement plus en mesure de distinguer le faux du vrai tout comme l’impact sur le marché du travail devrait rapidement se révéler désastreux.
« Ce que nous voyons, c’est que des systèmes comme GPT-4 éclipsent une personne en matière de connaissances générales, et de loin. En matière de raisonnement, il n’est pas aussi bon, mais il est déjà capable d’effectuer des raisonnements simples. (…) Pour l’instant, ils ne sont pas plus intelligents que nous, pour autant que je sache. Mais je pense qu’ils pourraient bientôt le devenir« , indique t-il dans des entretiens relayés par la BBC et le New York Times, déplorant l’abandon d’une gestion responsable de cette nouvelle technologie au bénéfice d’une course effrénée menée par des organismes tels que Microsoft ou bien encore OpenAI.
« Les géants technologiques sont enfermés dans une compétition qui pourrait être impossible à arrêter (…) Regardez comment étaient les choses il y a cinq ans et comment elles sont devenues aujourd’hui » précise-t-il, inquiet quant à la mise en place d’un encadrement législatif qui se voudra nécessairement complexe, imprécis voire dramatiquement incomplet.