Huawei a présenté ses résultats pour la première période de l’année et ils affichent une baisse de presque 6% malgré la mise en place d’un certain nombre de mesures visant à lutter contre le boycott américain.
Pour rappel, le Gouvernement de Donald Trump a dès 2019, placé la firme de Shenzhen sous surveillance, alléguant de difficultés majeures liées à la surveillance des réseaux de télécommunications par l’administration chinoise, engendrant par voie de conséquence des problèmes de sécurité tant intérieure qu’extérieure.
Depuis lors, c’est l’ensemble des échanges entre les entreprises américaines et chinoises qui sont bloqués, et plus particulièrement dans le domaine des technologies ; cette situation affectant tout particulièrement le commerce des microprocesseurs installés dans la plupart des appareils mobiles.
Si cette baisse de chiffre d’affaires reste importante, il n’en demeure pas moins que l’entreprise chinoise a dégagé près de 301,6 milliards de yuans, soit presque 43,4 milliards d’Euros, ce qui reste conséquent même si l’homme fort de la marque, Ken Hu s’en estime insatisfait, expliquant cette perte de dynamisme par non seulement l’embargo américain mais également la crise sanitaire doublée d’une inflation sans commune mesure depuis plusieurs mois.
Des résultats peu limpides qui en disent pourtant long sur la situation de l’entreprise.
Côté marge bénéficiaire, 5% uniquement ont été réalisés contre 9,8% l’an passé avec pourtant une hausse de 1,4% si on jauge les 12 derniers mois.
Opacité totale par contre du côté des ventes, mais Samsung et Apple conservant leur avantage sur le marché du mobile, il y a fort à parier que Huawei, démuni de tout système Android par exemple, ait quitté la troisième place au niveau des livraisons mondiales d’appareils.
Consciente de la problématique, la firme chinoise entend redresser la barre avec d’autres arguments et notamment un nouvel axe pris dans la diversification de ses activités, avec pour fer de lance : le cloud computing à destination des professionnels.