Une poignée de personnes, menées par une union intersyndicale, ont manifesté en tout début de semaine, devant le campus Hectar, lancé notamment par Xavier Niel il y a quelques mois.
Le but de cette manifestation, qui s’est déroulée devant le domaine de la Boissière, site de 600 ha choisi en plein coeur de la Vallée de Chevreuse pour l’implantation de cette structure hors normes : interpeler l’électorat mais également l’ensemble des candidats sur les conditions de survie du monde agricole, en attirant l’attention sur la formation de ses futurs intervenants.
L’objet de leur courroux ? l’absence de conformité de la formation dispensée par l’école, contrairement à celles proposées par le système public, lui donnant un aspect de « coquille vide » selon les bannières brandies par la manifestation.
Pour rappel, le site a été choisi en raison de sa situation géographique, en 2019, et acquis pour 51% par Audrey Bourolleau, issue de l’équipe de la première heure d’Emmanuel Macron à l’Elysée, et 49% par la holding personnelle de Xavier Niel.
La conformité du cursus vis à vis du système normatif au coeur du débat.
« On a beaucoup de mal à savoir ce qu’ils font » a déclaré à l’AFP Olivier Bleunven, secrétaire général adjoint du SNETAP-FSU, syndicat de l’enseignement agricole public, pointant du doigt des formations hors contrat et atypiques.
Une accusation qui a été bottée en touche pourtant par le Gouvernement lui-même, qui bien au contraire a salué l’initiative dans le courant du mois de juin 2021, devant une commission sénatoriale, insistant sur le fait que Hectar ne portait aucun préjudice à l’enseignement agricole dispensé dans le cadre des formations classiques, s’agissant d’« un campus hybride sur lequel il y a des startups, des codeurs et développeurs, des apprenants – adultes ou jeunes adultes qui viennent en tant qu’entrepreneurs pour valider des projets professionnels ».
« On ne dispense pas de formation technique agricole. On ne remplace personne, on ne concurrence personne, on ne donne de leçons à personne, on propose autre chose », a de son côté indiqué Audrey Bourolleau.
Un commentaire
C’est un publi reportage votre article. Quand vous lisez sur le même sujet vos confrères de la presse et bien on n’a pas du tout le même sentiment sur cette école !