Google a récemment déposé une demande auprès d’un tribunal fédéral de San Francisco pour éviter des modifications radicales proposées par Epic Games, le fabricant de « Fortnite », dans le cadre d’une bataille antitrust suivie de près par les entreprises selon Reuters.
Cette démarche fait suite à une décision de justice l’année dernière, où un jury a conclu que Google avait illégalement entravé la concurrence en contrôlant les téléchargements d’applications sur les appareils Android et les paiements aux développeurs pour les transactions dans l’application.
Dans son dépôt, Google a critiqué la proposition d’Epic, affirmant qu’elle rendrait presque impossible pour Google de rivaliser. Epic, pour sa part, demande au juge de district James Donato à San Francisco de contraindre Google à faciliter le téléchargement d’applications à partir d’autres sources et à offrir aux développeurs plus de flexibilité dans la distribution et la facturation des achats. De plus, Epic souhaite également lancer son Epic Games Store sur Android sans obstacles.
Une audience sur cette injonction proposée est prévue pour le 23 mai, et Epic n’a pas encore commenté cette demande de Google.
Google défend sa position contre les allégations d’Epic : vie privée, sécurité et expérience des utilisateurs en jeu
Wilson White, responsable des affaires gouvernementales et des politiques publiques chez Google, a souligné que les demandes d’Epic porteraient atteinte à la vie privée, à la sécurité et à l’expérience globale des consommateurs, des développeurs et des fabricants d’appareils.
Google affirme également que les recours découlant d’un règlement lié au Play Store avec les États et les consommateurs traitent déjà pleinement les allégations anticoncurrentielles soulevées par Epic lors du procès.
En décembre dernier, Google a accepté de verser 700 millions de dollars pour régler une affaire avec les États et a convenu de permettre plus d’options de facturation alternatives pour les achats intégrés. De plus, Google s’est également réconcilié avec le ministère de la Justice et un groupe d’États dans une salle d’audience de Washington, D.C., dans le cadre d’une affaire antitrust plus large portant sur sa domination présumée sur le marché de la recherche sur le Web mobile.