Lancé avec force marketing en 2010, le service Google Fiber promettait le déploiement d’une fibre optique rapide et peu chère aux États-Unis. Six ans plus tard, le constat est amer.
Dans un pays où les câblo-opérateurs sont ultra-majoritaires, et où les forfaits coûteux en bundle sont la norme, le lancement de Google Fiber sonnait comme une promesse. Si les tarifs pratiqués ont de quoi amuser les petits frenchies (avec des offres à partir de 50 dollars par mois pour de l’Internet à 100 Mbps seul), aux US, il s’agit alors d’une petite révolution.
Pourtant, à l’heure actuelle, le service Google Fiber n’est disponible que dans six villes américaines : Atlanta (Géorgie), Austin (Texas), Charlotte (Caroline du Nord), Kansas City (Kansas et Missouri), Nashville (Tennessee) et Provo (Utah). C’est bien peu. Et l’opérateur en herbe, qui perd de l’argent, ne cache pas ses difficultés à poursuivre son déploiement…
Vers un abandon du déploiement de la fibre optique
Selon une information du Wall Street Journal, Google Fiber renoncerait à son cœur d’activité : le déploiement de la fibre optique. Pour ses prochaines ouvertures à Los Angeles, Chicago et Dallas, il miserait sur un déploiement sans-fil. L’utilisation de technologies wireless permettrait de faire le lien entre les antennes, implantées partout dans la ville (et probablement raccordées en fibre), et les boîtiers récepteurs dont seraient équipés les bâtiments des abonnés. Le déploiement s’épargne ainsi de coûteuses et douloureuses étapes de travaux civils.
Ce n’est pas totalement une surprise. En juin, Google Fiber annonçait le rachat de Webpass : un opérateur qui a déjà mis en place, dans plus de cinq villes américaines (dont Chicago et Dallas), une technologie similaire.
Il est probable que cette nouvelle stratégie s’accompagne, fort logiquement, d’un nouveau nom pour Google Fiber. Le terme « Fiber » n’est plus adapté. Même la mention « Google » pourrait disparaître : depuis la restructuration du groupe il y a tout juste un an, Google Fiber est désormais rattachée à la maison-mère Alphabet. Cela pourrait se refléter dans sa nouvelle identité.
via The Wall Street Journal